BEYOND GOOD AND EVIL

Malheureusement, le monde peut être injuste parfois et il l’a été pour Beyond Good & Evil… c’est en 2003 que le jeu fait son apparition sur PC, PS2, XBOX et Gamecube. Le jeu est édité et développé par Ubisoft Montpellier (oui, c’est une petite fierté française !)

A l’époque, beaucoup de jeux étaient attendus. C’était le cas de Prince of Persia, de Splinter Cell mais aussi de Ratchet & Clank. Des licences très connues et appréciées des joueurs, donc. On peut dire que BG&E n’était pas vraiment le bien venu malgré une qualité de jeu incroyable. Le jeu a été un échec commercial. Les débuts étaient difficiles et le jeu s’est vite retrouvé bradé ou vendu en pack avec d’autres jeux à prix réduits. C’est d’ailleurs de cette manière là que le titre s’est vendu de façon « convenable » malgré une sortie en fin d’année proche des fêtes de Noel. 

 

Le succès du jeu s’est fait au fil des années sûrement avec le bouche à oreille, les promotions et les critiques extrêmement positives. 

 

Mais d’ailleurs, Beyond Good & Evil, c’est quoi ? 

 

BG&E a une particularité : c’est un jeu polyvalent, un mélange des genres. C’est à la fois un jeu d’action, d’aventure, avec une pointe de « course » et quelques mini-jeux. Un gameplay très varié. C’est ce point là qui revient souvent dans les tests du jeu et qui a plu aux joueurs. 

L’intrigue du jeu se déroule dans un futur lointain, au 25 ème siècle sur une petite planète appelée Hyllis. Elle est entièrement recouverte d’eau et les habitants vivent sur de petites îles, un peu comme dans The Legend of Zelda : Wind Waker pour les connaisseurs. La plus grande partie des habitants vit dans une cité assez développée (boutiques, bars, hôtels, etc…). L’économie d’Hyllis repose sur la pêche, forcément, avec une planète presque inondée d’eau, les espèces fusent dans les profondeurs. Les cultures et les religions sont très variés. Les habitants sont composés d’humains ou bien d’hybrides, c’est-à-dire des êtres mi-hommes mi animaux, dotés de caractéristiques humaines. 

Jade est le personnage principal du jeu. C’est une jeune reporter qui oeuvre pour pouvoir nourrir sa petite famille. Elle vit dans un phare qu’on appelle « le refuge du phare sud » là où elle s’occupe d’enfants orphelins dont les parents ont été enlevés par les Domz, les antagonistes du jeu. 

Pour expliquer un peu l’histoire, les Domz, une entité extraterrestre a envahi plusieurs planètes avant de s’attaquer à Hyllis. Leur but est d’enlever un maximum d’habitants pour pouvoir s’approprier Hyllis et ses richesses petit à petit. Les sections alpha (la police du jeu), sont à la merci des Domz et obéissent aux moindres de leurs ordres. Les habitants pensent qu’ils agissent en leur faveur mais en réalité les sections alpha sont eux-mêmes manipulés. Le but de Jade sera de faire éclater la vérité de ce complot gouvernemental et de terrasser les Domz de la planète. 

 

Voici donc mon ressenti sur le jeu et ce que j’en pense : 

 

La durée du titre dépendra de votre façon de jouer. En effet, le jeu peut-être court comme il peut être long. Bien qu’il date de 2003, le jeu se déroule dans un mini open world avec pas mal d’endroits facultatifs à explorer en fonction de la progression du joueur. Un peu comme dans Zelda. Pour accéder à certaines zones bloquées, il faudra revenir plus tard lorsque l’équipement requis pour passer sera en possession du joueur.

Le joueur sera inciter à explorer les différents d’endroits du jeu pour récupérer des perles. Une monnaie rare du jeu qui permet d’acheter de l’équipements et donc d’avancer dans l’histoire principale comme dans les quêtes secondaires. Vous serez donc à certains moments, obligés de mettre pause à la quête principale pour vous lancer dans les objectifs secondaires.

Pour une première fois sans guide, le jeu peut paraître compliqué. Il n’y a pas vraiment de guide sauf une map qui permet de se repérer dans l’environnement. Hormis cela, il faudra se débrouiller tout seul. Vous aurez la possibilité de parler à vos compagnons pour avoir un petit coup de pouce mais sans plus. En regardant des let’s play sur YouTube, je remarque le plus souvent que les néophytes jouant au jeu pour la toute première fois sont en difficultés que ce soit pour des choses toutes simples ou pour l’inverse.

Après l’avoir terminé plusieurs fois, le jeu peut s’enchainer assez rapidement (même à 100%). Si vous êtes à l’aise avec le gameplay, les séquences d’infiltration se feront très rapidement, les boss seront très simples à battre, les allers-retours inutiles seront évités. Pour ma part, après avoir joué au jeu des centaines de fois, je peux le compléter en environ 3h30 à 100% et ce, sans utiliser aucun glitch. Pour les néophytes comme indiquer au début une première fois sans guide, la durée peut atteindre entre 10h et 15h.

Beyond Good & Evil n’est pas un jeu qui se termine comme ça. Il faut prendre le temps d’explorer, de discuter avec les habitants pour connaitre leur point de vue sur la situation sur Hyllis (les dialogues varient après chaque mission ou évènement déclenchées dans le jeu). 

Ce chef-d’œuvre est et restera mon meilleur jeu de tous les temps. En tant que joueur, j’ai joué à des centaines et des centaines de jeux mais malgré tout BG&E reste dans le top 1. 

Pour vous raconter, c’est un jeu que j’ai connu fin 2004. Comme mentionné plus haut, le jeu a malheureusement été un échec commercial et même un an après la sortie , à Noël, le jeu était déjà à prix réduit. C’est mon oncle qui me l’a offert à cette période comme cadeau. Et vraiment, je ne le remercierai assez. Grâce à lui, j’ai découvert un jeu unique ! J’en parle absolument tout le temps et j’y joue depuis 16 ans maintenant. 

Ce qui a fait que BG&E est devenu un jeu culte pour moi, c’est avant tout pour l’histoire. Ce côté sombre, ténébreux qu’on ne soupçonne pas au début puis qui s’immisce au fur et à mesure de l’histoire. On se pose beaucoup de questions, on se demande comment tout cela va se terminer. 

Le début du jeu est déjà assez explicite sur la situation actuelle d’Hyllis. D’ailleurs on débute le jeu un peu « in medias res », au cœur de l’action. On affronte un boss dès le début puis tout revient au calme. C’est ça que j’aime dans BG&E. Le fait qu’il y ait toujours un moment de stresse, d’angoisse puis s’enchaîne un moment de tranquillité, d’exploration et de musiques gaies. Le jeu est assez bien rythmé. Les missions s’enchaînent, on affronte 1 ou 2 boss, il y’a beaucoup de cinématiques, d’interactions entre les personnages et d’humour. 

Sauf peut-être une mission, les abattoirs ! C’est une mission dans laquelle on doit photographier 3 situations dans lesquelles se retrouvent les hylliens capturés par les Domz (ils sont transportés dans des caissons, vidés de leur énergie, scannés, triés. D’ailleurs je trouve que la mission des abattoirs porte parfaitement son nom vu la situation) et cela en fait donc la mission la plus longue du jeu. Je pense qu’on a tous connu un jeu très rythmé et arrivé à un moment de l’histoire, on rencontre une césure qui casse tout. Et c’est le cas ici. La mission est longue, il n’y aucune cinématique, pas de boss. Juste un enchaînement de photos à prendre et je trouve cela vraiment dommage. Un point positif tout de même : on est assez libre dans la mission (on peut commencer par photographier n’importe laquelle des situations évoquées plus haut) et le level design reste tout de même sympa. Personnellement, j’aurais préféré que la mission soit coupée en 2. C’est à dire une mission dans les abattoirs puis une autre mission dans un autre endroit d’Hyllis ou bien garder la forme actuelle de la mission mais rajouter des interactions entre les personnages principaux et au moins un boss. Au delà de cela, les missions restantes sont superbement rythmées. 

Autre chose que j’ai grandement apprécié, l’interaction avec les habitants d’Hyllis. Tous possèdent une personnalité qui leur est propre. Les dialogues sont différents en fonction des personnages avec qui on parle et aussi en fonction de l’avancée de l’histoire principale. On peut apprendre de petites choses concernant les quêtes secondaires, la vie sur Hyllis, les différentes pensées des habitants sur les sections alpha. D’ailleurs plus on évolue dans l’histoire, plus les mentalités changent. Les habitants deviendront plus hostiles envers les sections alpha au fur et à mesure que l’on apprend la vérité sur eux. J’ai trouvé ça très sympa. C’est vraiment ces petites choses, ces petits détails qui rendent BG&E excellent. 

J’ai eu beaucoup de frayeurs en jouant au jeu auparavant. Surtout quand on a 4 ans. Il me semble que j’ai terminé le jeu à mes 7 ans. J’ai mis beaucoup de temps, mais je recommençais très souvent le jeu, juste pour le début qui reste incroyable. 

J’apprécie particulièrement les balades maritimes avec l’hovercraft (le véhicule principal du jeu) accompagnées des sublimes musiques de Christophe Héral, le compositeur du jeu

D’ailleurs les musiques sont excellentes. Chaque situation, c’est-à-dire durant les phases d’infiltration, les courses, les promenades, les boss, possède un thème qui lui est propre. J’ai joué à beaucoup de jeux, certains ont des musiques excellentes, d’autres quelques-unes mais dans BG&E, toutes les musiques sont grandioses. Elles restent en tête. Ça fait maintenant 16 ans que je les écoute. Je me coltinais un MP3 avec toutes les musiques du jeu dedans quand j’étais au collège. D’ailleurs, en regardant des let’s play sur le jeu, je remarque souvent que les joueurs qui y jouent, apprécient grandement les musiques et le font remarquer. C’est très plaisant de voir des néophytes, qui pourtant jouent au jeu des années après moi, qui n’ont pas forcément de nostalgie à l’égard du jeu, apprécier et faire remarquer le travail et le soin apportés sur les musiques et le jeu en général. 

C’est grâce à ce jeu que je suis devenu un adepte des jeux d’infiltration. J’ai connu Metal Gear Solid et Splinter Cell, les piliers du genre et par la suite, Assassin’s Creed, Dishonored et Deus Ex. D’ailleurs, l’infiltration est au cœur du jeu. C’est d’ailleurs le point que j’apprécie le plus dans le jeu. Être seul dans un endroit confiné, blindé de sections alpha, devoir se faufiler discrètement sans se faire repérer à la recherche de vérité et de preuves. Il est tout à fait possible d’affronter les sections alpha mais cela reste déconseillé. Je connais certaines personnes qui ne peuvent pas s’empêcher de foncer à tout va mais il faut vraiment privilégier l’infiltration surtout que l’ambiance et les bruitages s’y prêtent. Néanmoins Jade a de l’expérience dans les arts martiaux et à l’aide de quelques combos, d’esquives et de réflexes, on peut faire qu’une bouchée des sections alpha. 

Je pense que je vais arrêter mon discours ici, sinon, je pense écrire pendant des millénaires. Je ferai d’autres parties, plus structurées, plus détaillées. C’est surtout mon premier article, il faut que je m’y habitue. 

 

En tout cas, merci de m’avoir lu et j’espère que des fans se retrouveront dans ce récit. 

 

Une dernière chose : jouez à Beyond Good & Evil si vous ne l’avez pas fait ! Il est à 1,70€ sur le store Ubisoft, voici un lien : https://store.ubi.com/fr/beyond-good-and-evil/57062ebe88a7e316728b45ee.html

Il vaut vraiment la peine d’être fait.

Shauni

 

Article rédigé par Shepard