Starship Troopers: Extermination - Le chaos en bande organisée
Publié le : 20 Oct 2024 vers 11:48
Avant de commencer ce test, je tiens à remercier Reset PR pour cette opportunité de plonger dans les combats intergalactiques de Starship Troopers: Extermination en rejoignant l'infanterie mobile. Ce test a été effectué sur PC au clavier-souris.
Développé par Offworld Industries, Starship Troopers: Extermination est un jeu de tir à la première personne en multijoueur coop jusqu’à 16 soldats basé sur la franchise cinématographique Starship Troopers dont le premier volet est paru en 1997. Disponible en accès anticipé depuis Mai 2023, il fait enfin sa sortie officielle en v1.0.
Histoire, Contexte et Graphismes
I’m Doing my Part
Tiré du film Starship Troopers (1997), le fameux meme “I’m doing my part” représente bien l’état d’esprit du jeu. Dans Starship Troopers: Extermination, vous rejoignez l'Avant-garde intersidérale, une branche d'élite des forces spéciales de l'infanterie mobile, dans son combat contre la menace des insectes et remportez la victoire pour l'humanité.
Votre fidèle fusil d'assaut Morita, vos outils de soutien et vos camarades fantassins de l'Avant-garde sont les seules choses qui vous maintiendront en vie tandis que vous explorerez la surface hostile de ces horribles planètes.
Tutoriel et prise en main
Pour tous les amateurs de FPS, la prise en main de Starship Troopers: Extermination est assez basique, vous permettant de rejoindre une partie multijoueur d’entrée de jeu.
Dès le lancement, le tutoriel de construction de base nous est proposé. Il est assez court, donc c’est une bonne idée de le faire pour ne pas se retrouver à apprendre les bases en pleine partie, surtout quand vous êtes assiégés.
Au vu des nombreuses classes, j’étais étonné de ne pas voir de tutoriel de combat… jusqu’à ce que je découvre le contenu de la campagne solo. Cette dernière est une série de petites missions servant de tutoriel ainsi que de farming à XP. Pour le reste, il suffit de tirer, recharger, puis continuer à tirer.
Graphismes
Graphiquement, Starship Troopers: Extermination est correct mais soufre cruellement du manque de couleur dans ses cartes, ses batiments ou encores ses ennemis. Cela donne au jeu un côté rustique, à la Killing Floor 2 (2016), plutôt qu’un côté sobre. Sur Helldivers II par exemple, les couleurs sont beaucoup plus accentuées et selon la planète, la luminosité à un effet important sur le gameplay. Mis à part les missions dans les grottes, on ne peut guère dire la même chose de Starship Troopers: Extermination.
Les modèles de personnages sont acceptables, tout comme les structures constructibles ou encore les insectes. Aucune cinématique n’est proposée, ce qui a permis aux développeurs de ne pas avoir à se concentrer sur les animations faciales. Au niveau des textures, ce n'est pas jojo et la gestion des ombres est simplement inexistante. Sur le plan sonore, par contre, Starship Troopers: Extermination est surprenant! Les bandes sonores sont variées et rythment bien l’action.
Gameplay
On redécouvre le goût du coop
Les jeux multijoueur sont bien trop souvent associés à des performances individuelles comme le nombre de kills pour dominer ses adversaires et s'adjuger le titre de meilleur joueur.
Dans Starship Troopers: Extermination, c’est la mission qui prime. Vous faites partie d’un groupe d’intervention de 16 joueurs. Ces soldats sont vos frères d’arme et vous devrez les protéger coûte que coûte pour exterminer la menace ennemie. Chat vocal immersif et bienveillant, réanimations permanentes, tirs de couverture… sont des exemples simples d’actions efficaces qui vont dans le sens de l’équipe et non de l’individu.
Pendant que je tentais d'empêcher l’ouverture des portes de la base avec ma Tourelle Twin MG, un coéquipier a pris l’initiative de constamment me réapprovisionner en munitions, sans que je lui demande. Nous nous sommes ensuite extraits grâce aux tirs de suppression alliés pour couvrir notre retraite. L’un de ces soldats s’est même sacrifié pour nous, preuve de son engagement à la cause de l’Avant -garde.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu cette sensation de cohésion avec de parfaits inconnus et ça, c’est beau.
Attaquez, construisez et défendez
Divisé en quatre escouades de quatre soldats, l'infanterie mobile mène à bien différentes missions de pacification démocratique sur les différentes planètes du jeu. Ainsi, vous participerez à la destruction de nids, l’extraction de gaz, ou la transmission de données avant de devoir construire votre base pour vous défendre contre des hordes d’insectes. A chaque fin de mission, les joueurs devront s’extraire, ce qui n’est pas toujours chose facile, surtout si l’hélico spawn de l’autre côté du champ de bataille, encore infesté de vermine alien. Il faudra aussi faire face aux têtes brûlées qui restent en dehors du vaisseau jusqu’à la dernière seconde.
La gestion des ressources pour la construction de la base nécessite également du bon sens de la part des 16 joueurs pour éviter de cramer le budget et se retrouver avec des failles dans la base (manque de mur, tourelles toutes placées du même côté). Le point positif est que vous pouvez construire/réparer/détruire les objets de tous les joueurs, ce qui permet aux plus expérimentés de rattraper les erreurs de conception des novices.
Un mode solo décevant
Sous les ordres de Johnny Rico, héros du premier film, le mode solo de Starship Troopers: Extermination se résume à une série de petites missions sans réel intérêt et surtout sans continuité.
Les objectifs sont simples, sans réel danger et surtout l’introduction des missions manque de contexte ou tout simplement d’une petite cinématique pour embellir la chose. Il n’y a pas de but précis et le texte doublé par Casper Von Dien tente de combler le vide narratif. De plus, le fait de devoir attendre plus de 10 secondes à la fin de chaque mission pour que le jeu affiche l’écran de victoire montre qu’il y a encore du boulot de développement.
Ce n’est que la v1.0
Starship Troopers: Extermination n’est pas un mauvais jeu
Loin de là. Le gameplay en équipe est fun et redonne le goût des jeux multi joueurs en coop. Le fait d’avoir plus de quatre joueurs sur la carte est un vrai plus comparé à Helldivers II, donnant cette immersion d’effort de guerre et de colonisation intergalactique. C’est un vrai plus non négligeable.
Les classes sont également réussies et complémentaires ce qui donne lieu à des actions collectives positives pour faire avancer la mission. Le lance-flamme, par exemple, est aussi fun que dangereux, alors que les classes de support peuvent aussi faire du corps à corps de temps en temps.
Les ennemis, bien qu'ils se ressemblent beaucoup, sont variés dans leur attaques forçant le joueur à s’adapter pour ne pas gaspiller des munitions ou se mettre inutilement en danger.
Mais il faut absolument l’améliorer
La campagne solo doit être développée pour ajouter un lore en rapport avec l’univers Starship Troopers au jeu. Dans son état actuel, elle devrait être renommée “tutoriel” pour ne pas décevoir les joueurs souhaitant s'aguerrir en solo avant de se jeter dans le grand bain (...de sang alien).
Le système de progression est trop lent pour un jeu de cette envergure, surtout quand on peut s’attaquer à des missions difficiles d’entrée de jeu, avec les armes de base et aucuns viseurs ou compétences de classe. Finalement, Starship Troopers: Extermination doit se diversifier à travers de nouveaux modes de jeu. Les mécaniques actuelles ne permettent pas de supporter la rejouabilité comme il se doit, et c’est en ajoutant de nouvelles cartes ou des nouveaux modes de jeu qu’Offworld Industries arrivera à se distinguer de ses concurrents.
Verdict final
Starship Troopers: Extermination est une adaptation fidèle du film Starship Troopers paru il y a maintenant 27 ans. Le mode de jeu à 16 joueurs en coop est un pari fou mais payant, tant l’immersion et l’esprit d’équipe sont présents à chaque mission. Il souffre cependant énormément de la comparaison avec Helldivers II ou encore Warhammer 40K: Space Marines 2 qui sont tous deux bien plus aboutis sur le plan graphique et dont les mécaniques de jeu sont amplement plus fluides. En somme, un bon jeu, mais qui a encore du chemin à faire pour se frotter aux grands.Les points clés
- L’effort de guerre est au centre du jeu
- La bande son est géniale
- Les cadavres d’insectes qui s'empilent
- La versatilité des classes
- Mode solo décevant
- Manque de modes de jeu
- La progression est assez lente
- Graphiquement et techniquement pas au niveau de Helldivers II
- Missions répétitives, comme dans tout jeu d’action moderne