Alors que la France s’apprête à couper définitivement les réseaux 2G et 3G entre 2026 et 2029, une question domine : sommes-nous vraiment prêts ? Derrière une transition technologique qui semblait évidente se cachent des risques bien réels, touchant aussi bien nos smartphones que des équipements du quotidien comme les ascenseurs ou les systèmes de sécurité.
Un calendrier serré qui rebat les cartes du mobile en France
L’intention de recherche principale est de comprendre quand et comment la fin de la 2G/3G va impacter les particuliers, les entreprises et les équipements connectés en France, et ce qu’il faut faire avant les échéances.
L’arrêt de la 2G et de la 3G n’est plus une hypothèse. C’est un calendrier strict, porté en tête par Orange : premières coupures dès le 31 mars 2026, arrêt complet de la 2G à la fin de l’année, puis extinction progressive de la 3G en 2028. L’opérateur n’est pas seul : tous convergent vers cette même trajectoire, impulsée par un mouvement mondial où les anciens réseaux disparaissent au profit d’infrastructures plus rapides, plus sûres et surtout plus sobres.
L’essentiel est là : ces technologies historiques, qui ont permis l’essor du mobile dans les années 1990 et 2000, ne répondent plus aux besoins actuels. La 4G et la 5G offrent des débits supérieurs, une latence réduite, une meilleure couverture et une consommation énergétique plus faible.
Pour les smartphones modernes, la transition s’annonce presque transparente. Mais pour le reste du parc connecté, l’histoire est tout autre. Et c’est ici que les enjeux grandissent.
Source Officielle Ecologie Gouv
Le risque inattendu des ascenseurs
Le gouvernement lui-même reconnaît un défi immense : une partie du parc français repose encore sur la 2G ou la 3G pour les systèmes d’alerte. Sur 650 000 ascenseurs, près d’un sur deux dépend d’une connectivité bientôt coupée. Cette réalité transforme une décision technologique en problème de sécurité publique.
Valérie Létard, ministre en charge du Logement, appelle désormais à une “mobilisation collective”. Sans mise à niveau, certains ascenseurs pourraient se retrouver hors service, incapables d’émettre une alerte en cas de panne ou de personne bloquée en cabine. Et les ascenseurs ne sont que la partie visible du problème.
Interphones d’immeubles, systèmes de télésurveillance, alarmes professionnelles, objets connectés en domotique ou en sécurité : des milliers de dispositifs reposent encore sur ces anciens réseaux. Leur modernisation implique des remplacements de modules, des audits, des mises à jour de maintenance et parfois même des interventions structurelles.
Le gouvernement prévoit donc un plan à deux étages, l'obligation d’informer les propriétaires et gestionnaires de bâtiments, mais aussi et surtout la mise en conformité progressive, intégrée aux contrôles techniques et visites de maintenance. Tout cela dans un délai extrêmement court.
Comment anticiper la fin des réseaux 2G et 3G pour les smartphones et l’IoT ?
Pour les particuliers, la règle est simple : un téléphone limité à la 2G/3G deviendra inutilisable, y compris pour les appels. Le strict minimum est un appareil compatible 4G/5G et VoLTE. Pour les entreprises, l’enjeu est bien plus large. Beaucoup d’objets connectés professionnels fonctionnent uniquement en 2G : trackers GPS, alarmes industrielles, solutions de télésurveillance, capteurs IoT.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1,4 million d’objets connectés non e-call restent à migrer, alors que seulement 100 000 l’ont été entre fin 2024 et début 2025. À ce rythme, impossible d’être prêt en 2026.
La solution : réaliser rapidement un inventaire complet des équipements, remplacer les modules obsolètes par des versions LTE-M, 4G ou compatibles VoLTE, et revoir les procédures de maintenance pour éviter les coupures invisibles mais critiques.
Un futur mobile renforcé par la disparition des anciens réseaux
La fin programmée de la 2G et de la 3G ne se résume pas à une contrainte. Elle ouvre la voie à une redistribution des fréquences au profit de la 4G/5G, améliorant la couverture dans les zones rurales, à l’intérieur des bâtiments et dans les environnements denses.
C’est aussi un moyen de moderniser le socle technologique d’un pays où les usages explosent : streaming, gaming mobile, objets connectés, transports intelligents… La question n’est plus si nous devons migrer, mais à quelle vitesse nous saurons le faire.
Vers un monde connecté sans héritage 2G/3G
L’extinction des réseaux 2G/3G en France n'est pas un simple changement technique : c’est un basculement qui touche notre quotidien, du téléphone aux ascenseurs. La clé sera notre capacité collective à anticiper. En vérifiant chaque équipement, en modernisant les installations et en préparant les usages professionnels, particuliers et entreprises peuvent transformer cette contrainte en opportunité.
La transition est imminente ! Elle impose un choix simple : rester bloqué sur une technologie du passé ou s’assurer que tout continue à fonctionner dans les années à venir.
Source : Ecologie Gouv / Orange
