Le marché de l'IA est en pleine ébullition avec l'arrivée de KIMI, une nouvelle intelligence artificielle dopée par un investissement de plus d’un milliard de dollars d’Alibaba et développée par la société Moonshot AI. Désormais accessible en Europe, cette IA chinoise se positionne comme un concurrent direct des modèles établis, visant potentiellement GPT-5. Nous avons pu tester ses capacités, qui se révèlent étonnamment efficaces pour coder ou analyser des données. Cependant, l'hébergement des serveurs en Chine soulève d'emblée une interrogation majeure sur la conformité et la sécurité des données des utilisateurs européens.
Les capacités bluffantes de KIMI IA
Lors de notre analyse, KIMI IA a démontré une polyvalence remarquable. L'outil s'est montré capable d'analyser des ensembles de données complexes, réussissant à extraire des informations pertinentes de Semrush correspondant à une période spécifique de notre site.
Plus impressionnant, il a généré une application web fonctionnelle pour un site d'actualités gaming, en utilisant notamment Tailwind CSS. L'intelligence artificielle de Moonshot AI peut également produire des présentations (slides) et assister dans la recherche d'inspiration.

Accès gratuit et plans payants pour KIMI
KIMI adopte un modèle économique freemium pour s'imposer. L'accès de base est proposé gratuitement, nécessitant simplement une connexion via un compte Google ou une inscription directe sur la plateforme. Pour les utilisateurs intensifs, trois formules payantes sont disponibles :
- Moderato (19$)
- Allegretto (39$)
- Vivace (199$).
Ces plans augmentent la vitesse et les quotas d'utilisation des différents modèles.
Une API gratuite est également mise à disposition des développeurs souhaitant intégrer KIMI dans leurs propres projets ou sur leurs propres serveurs LLM.

KIMI et la question critique des données en Chine
Le principal point de friction de KIMI IA réside dans sa localisation. L'intégralité du service est hébergée sur des serveurs situés en Chine (sauf Open Source). Cette infrastructure pose un défi de taille concernant la légitimité et la protection des données des utilisateurs européens, celles-ci sortant de fait du cadre réglementaire strict du RGPD.
Si la performance technique est au rendez-vous, la question de la confidentialité des informations traitées reste donc une préoccupation centrale.

Un nouveau concurrent sous surveillance
L'arrivée de KIMI en Europe marque une étape notable dans la compétition mondiale de l'intelligence artificielle. Bien que ses performances techniques, notamment en codage et en analyse de données, soient indéniables, son adoption massive sur le continent dépendra fortement des garanties qui seront (ou non) apportées concernant la gestion des données personnelles hébergées en Chine.
Notre point de vue en termes de test Français
Non, c’est non. Une IA chinoise qui ne protège ni les données des utilisateurs et plagie les artistes, ça en dit déjà beaucoup en seulement deux ou trois essais. Nous ne recommandons donc pas cette IA en matière de RGPD. Nous préférons largement déployer notre propre IA auto-hébergée sur des serveurs français comme le fait GREENHOSTER, qui respecte non seulement les données, mais également l’écologie.
Sources images
Licence Unsplash+ ALTITUDE DEV









