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Warframe : ma relation toxique et chronophage

Par Milius le 12 Juil 2025 à 19h53
2 minutes de lecture

Comment aurais-je pu inaugurer officiellement cette nouvelle section édito sans parler de Warframe ?

Nous avons tous un jeu qu’on n’arrive jamais vraiment à quitter. Celui qui, même après des mois d’abstinence, finit toujours par être relancé. Pour certains, c’est Dofus, Final Fantasy XIV, Destiny, ou l’historique World of Warcraft.

Pour d’autres, c’est Warframe. Et c’est là que ça se complique : car dans certains cas, cette relation devient plus… toxique. Le titre de Digital Extremes, qui a soufflé ses douze bougies en mars dernier, se veut plus nerveux que les autres MMO. Il l’est. Mais il est aussi bien plus chronophage.

 

C’est grave, docteur ?

La motivation d’un joueur de MMO, en général, c’est simple. Une nouvelle extension sort, il veut découvrir le nouveau lore, explorer les donjons, affronter les boss, looter du stuff. Sauf que chez Warframe, cette logique ne tient pas vraiment.

Certes, l’univers est riche, mais il faut s’accrocher : le jeu prend un malin plaisir à introduire son histoire n’importe comment. Et puis les vrais défis sont rares. Une fois haut niveau, tout se résume à deux mots : farm et collection.

 

Capture Steam de la page Warframe

 

Une collectionnite aiguë

Les "warframes", ce sont les armures techno-mystiques de nos personnages. Il y en a des dizaines, toutes avec leur look, leurs compétences, leur ambiance. Comment résister à Nidus, la frame infestée, ou Octavia, la maestro jouant sur le rythme ? Et puis toutes les autres, avec leurs subtilités, leurs mods, leurs builds.

C’est cette obsession de la collection, ce besoin compulsif d’avoir tout, qui me happe à chaque fois. Comme les chasseurs de trophées, les complétionnistes, les platineurs.

La communauté pousse même le vice jusqu’à utiliser une app, Aleca Frame, pour tracker en temps réel ce qui leur manque. Moi-même, après plus de 1 000 heures de jeu, je me retrouve à admirer ma galerie de warframes comme d'autres leurs figurines en vitrine.

 

Capture collection Aleca Frame

 

Un pay-to très fast

Sur la capture ci-dessus, certaines warframes sont notées “vaulted”.

Cela signifie que les reliques nécessaires pour les obtenir ne sont actuellement plus disponibles en jeu. Il faudra donc attendre leur retour dans la rotation, ou... passer par la case marché secondaire. Là, les joueurs revendent contre des platinums (la monnaie freemium du jeu) les pièces qu’ils ont eues en stock. 

Le site Warframe Market est le lieu de tous les excès : une frame comme Vauban Prime, absente des radars depuis plus d’un an, peut s’y vendre à plus de 120 platinums. En boutique, 170 platinums coûtent 8,99 €. Et ce n’est que le début.

 

Capture de la page Set de Vauban sur Warframe Market

 

On ne s’arrête jamais

Vous l’aurez compris : le farm ne s’arrête jamais sur Warframe. Il n’y a aucune fin.

Et moi, comme beaucoup, j’ai fini par me faire happer dans ce trou noir. Les vidéastes spécialisés deviennent tes référents, tu optimises chaque build, tu tries tes mods comme si c’était ta collection de vinyles.

J’ai même ouvert un serveur Discord juste pour archiver mes screenshots, builds et tableaux d’optimisation. Un vrai musée du tryhard. Et il suffit d’un message, d’un pote nostalgique, d’un “Hey, une petite session de Warframe à l’ancienne ?”, pour que je replonge. Immanquablement.

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Gratte papier fou, Milius écrit aussi vite qu'il s'éparpille, ... Très vite

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