Sorti le 23 octobre 2025, Tormented Souls 2 marque le grand retour du studio Dual Effect dans la cour des jeux de survie horreur. Suite directe du premier épisode sorti en 2021, cette nouvelle aventure promet des frissons, de la tension et beaucoup de sueurs froides.
Avant d’aller plus loin, un grand merci à Dual Effect, PQube et Just for Games pour m’avoir permis d’explorer cet univers cauchemardesque. Le test a été réalisé sur PC Steam, au clavier-souris.
Histoire, Contexte et Graphismes
Synopsis
Dès la cinématique d’intro, le ton est donné. On retrouve Caroline Walker, accompagnée de sa sœur Anna, alors qu’elles se rendent à la Villa Hess, une demeure lugubre perdue dans la campagne, à la recherche de réponses sur une disparition mystérieuse. La nuit tombe, le tonnerre gronde, et cette impression de malaise s’installe dès les premières secondes. Rien qu’à la lumière d’une lampe vacillante, on sent que quelque chose cloche ici. Et bien sûr, c'est pire que ce que l'on imagine.
Des airs de Resident Evil, mais une vraie identité
Impossible de ne pas penser aux premiers Resident Evil ou à Silent Hill en jouant à Tormented Souls 2. La mise en scène, les plans fixes, les bruits de pas dans le silence : tout respire le survival horror à l’ancienne. Mais le jeu ne se contente pas de copier. Il tisse une histoire plus intime, centrée sur les liens entre Caroline et sa sœur, avec des thèmes de culpabilité, de foi et de folie. Le scénario s’enrichit au fil des notes qu’on découvre, des dialogues rares mais lourds de sens, et de quelques flashbacks bien placés.
Graphismes et level design : la peur dans chaque détail
Visuellement, Tormented Souls 2 impressionne par son ambiance. Bien que les animations des visages soient encore perfectible, l'environnement et les modèles de personnages sont réussis. Les jeux de lumière sont superbes et chaque recoin semble respirer la poussière et la décrépitude.
Le level design quant à lui pousse à tout fouiller : un tiroir, une étagère, une ombre suspecte dans le coin d’une pièce. La carte est essentielle pour s’y retrouver, car la Villa Hess regorge d’étages, de passages cachés et de raccourcis bien pensés. Il en va de même pour le cimetière ou encore l'école, plus on avance dans l'aventure. Le fait de changer de zone permet d'aérer un peu l’expérience, sans jamais briser cette tension constante. Même en dehors du couvent, on n’est jamais vraiment tranquille.
Gameplay
Prise en main et mécaniques
Dès les premières minutes, Tormented Souls II vous fait comprendre qu’il ne compte pas vous prendre par la main. Les niveaux de difficulté offrent un vrai défi, et la moindre erreur se paie cher. Il faut observer, anticiper, économiser. La caméra fixe, typique des jeux d’horreur d’autrefois, revient avec ses bons et ses mauvais côtés. Parfois gênante, souvent stressante, elle participe malgré tout à l’ambiance et à la tension.
Les mécaniques de jeu restent fidèles au premier opus mais gagnent en fluidité : la visée est plus précise, l’inventaire mieux pensé, et de nouvelles armes viennent compléter l’arsenal. Les combats sont plus exigeants qu'avant, et chaque victoire se mérite. Ce qui fait plaisir, c’est aussi la sensation de progression : au fil des heures, on devient plus confiant, on comprend mieux les ennemis, on apprend à gérer la peur avec l'environnement changeant. Mais même quand on croit maîtriser, le jeu trouve toujours un moyen de nous surprendre.
Gare aux créatures
Les créatures que l’on croise dans Tormented Souls 2 sont tout simplement cauchemardesques. Chacune a un design unique, souvent dérangeant, et certaines apparaissent au pire moment. Il faut réfléchir avant de tirer, car les munitions sont limitées. Prendre ses jambes à son cou est donc une option plus que respectable selon la situation. Certains ennemis peuvent être évités si on observe bien leur comportement, d’autres nous forcent à affronter nos peurs. Les armes, elles, sont variées : pistolet, fusil, outils improvisés… Le ressenti des impacts est brutal, et la peur de manquer de balles ne quitte jamais le joueur.
Des énigmes casse-tête
Les énigmes jouent un élément central dans la progression du jeu, et heureusement elles sont l’un des gros points forts de Tormented Souls 2. Chaque énigme demande attention, logique et un bon sens de l’observation. Un simple symbole sur un mur ou un son étrange peut être la clé d’une salle verrouillée depuis des heures. Le jeu ne donne jamais de solution évidente : il faut analyser l’environnement et parfois revenir sur ses pas pour remarquer ce qu’on avait raté. C’est parfois frustrant, mais c’est justement ce qui rend la progression gratifiante.
Tormented Souls II vaut-il le coup ?
La beauté de l’imperfection
Oui, Tormented Souls 2 n’est pas parfait. La caméra est parfois rigide, certaines animations un peu datées, mais tout cela fait partie de son charme. C’est un jeu qui ne cherche pas à être moderne à tout prix : il préfère être sincère. On avance prudemment, on se perd, on râle devant une énigme qui résiste… mais c’est justement pour ça qu’on s’accroche. Chaque victoire, chaque salle enfin déverrouillée, procure un sentiment de soulagement rare. Là où beaucoup de jeux modernes misent sur la mise en scène spectaculaire, Tormented Souls 2 choisit la simplicité et la tension. Il joue sur les sons, les silences, les ombres, sur cette impression d’être observé sans jamais savoir par quoi. Et même quand tout ne fonctionne pas parfaitement, la peur, elle, reste bien réelle.
Plus de 15h de durée de vie : deux fins, deux destins
Comptez une quizaine d'heures pour finir le jeu selon votre niveau de difficulté et votre sens du détail. Le jeu propose deux fins : une fin douloureuse, la plus courante, et une fin heureuse (beaucoup plus difficile à obtenir). Il faudra faire les bons choix et explorer à fond pour débloquer cette dernière. Une bonne raison de s’y replonger plusieurs fois, surtout pour ceux qui aiment fouiller chaque recoin.
Pas encore convaincu ?
Si vous hésitez encore, sachez qu’une démo gratuite est disponible sur Steam, et que le jeu profite de 10 % de réduction jusqu’au 6 novembre. Une excellente occasion de plonger dans l’horreur sans trop se ruiner.
