Aliens: Dark Descent - Un bel hommage au film
Publié le : 29 Sept 2024 vers 21:14
Avant de commencer ce test, je tiens à remercier l’éditeur Focus Entertainment pour cette opportunité d’accéder à Aliens: Dark Descent quelques jours avant sa sortie officielle. Ce test a été effectué sur PC (Steam) au clavier-souris.
Développé par Tindalos Interactive et édité par Focus Entertainment, Aliens: Dark Descent est un jeu d’action-stratégie en 3D isométrique qui se base sur les évènements du deuxième film de la célèbre saga cinématographique science-fiction horrifique Alien.
Histoire, contexte et graphismes
Synopsis
Dans Aliens: Dark Descent, le joueur incarne deux personnages: l’administrateur Maeko Haynes et l’officier des USCM Marines Jonas Harper. Durant le prologue, Maeko se balade tranquillement dans la station pionnière de l’industrie Weyland-Yutani. Elle découvre par la suite un début d’épidémie xénomorphe au sein de la station avant d’œuvrer à ce que cette épidémie ne se propage pas à l’intérieur et surtout hors de la station. Après avoir fait tout péter, elle se réfugie dans l’USS Otago (sur lequel elle a ouvert le feu au passage) avec le reste des marines sur la planète Lethe. Salement amoché, le vaisseau vous servira de QG principal, le temps de mater l’épidémie xénomorphe.
Graphismes
Lorsqu’on pense aux graphismes, l’image qui nous vient tout de suite à l’esprit est celle de grands paysages extraordinaires aux couleurs vives et aux oasis dont les reflets de l’eau font cramer votre CPU. Aliens: Dark Descent là joue tout aussi bien dans son style en instaurant une ambiance lugubre. Un environnement sombre ou la luminosité et les ombres sont maîtrisées à la perfection. Le tout en 4K pour les chanceux qui ont un écran capable de telles performances. Mon seul regret concerne les visages des protagonistes qui font un peu tâche comparés à la beauté générale du jeu. De plus, de nombreux ralentissement pendant les périodes de chargement sont à noter.
Jouabilité
Tutoriel et prise en main
Intégré dans l’histoire principale comme un prologue, le didacticiel introduit les différentes mécaniques du jeu à travers l’administrateur Maeko Hayes et les Marines. Pendant une bonne trentaine de minutes, vous apprendrez à explorer, vous cacher et allumer un alien peu après avoir scellé le destin d’un nombre considérable de parfaits innocents.
Aliens: Dark Descent a beau être assez bien à prendre en main, il est loin d’être facile. L’utilisation des différentes compétences de vos Marines sera primordiale pour venir à bout de la menace xénomorphe. Le placement et l’orientation de ces derniers aura toute son importance, notamment du fait qu’ils ne peuvent pas ouvrir le feu en courant.
Gameplay
Une ambiance poisseuse
Comme mentionné plus haut, la direction artistique s’est surpassée pour proposer un environnement aussi magnifique que lugubre. En découle une ambiance poisseuse dans laquelle le joueur est forcé d’avancer avec précaution, sous peine d’être massacré. Le jeu sur les ombres et la luminosité réduite rendent l’expérience plus immersive que jamais et vous forceront à explorer chaque recoin pour ne pas manquer des indices, ou des ennemis tapis dans la pénombre. Hormis l’ombre, la poussière et la fumée sont aussi très bien gérés.
L’aspect tactique inspirée de XCOM 2
Malgré son scénario alléchant, Aliens: Dark Descent ne semble pas parvenir à trouver un équilibre entre ses mécaniques tactiques et le thème de survie-horreur. Par exemple, le facehuggers et les œufs deviennent des petits points orange sur votre écran ce qui nie fortement à l’immersion. Un problème qu’Alien : Isolation n’avait pas, étant donné que nous avions la vue à la première personne.
Sur la partie stratégie, Tindalos Interactive s’est clairement inspiré de XCOM 2 avec un accent très prononcé sur les escouades (cette fois-ci en temps réel). Les missions principales vous envoient dans des zones en conflit ou vous devrez éliminer des œufs de xénomorphes et sauver le plus de survivants possible. En dépit de son tutoriel axé sur la furtivité, ce sont les énormes fusillades qui sont à l’honneur tout au long de l’aventure. Fusil à pompe, tourelles, la totale quoi.
Cependant, Aliens: Dark Descent ne plonge pas pour autant dans la répétitivité. Certaines missions vous obligeront à défendre une zone, vous forçant à penser votre défense. La technique la plus efficace consiste à créer un entonnoir pour guider les ennemis vers l’abattoir. En combinant les compétences de vos marines et les outils d’ingénierie vous trouverez le meilleur moyen de modeler le champ de bataille à votre avantage.
L’USS Otago en guise de QG
Tout au long de la campagne, vous allez pouvoir rafistoler le vaisseau des marines pour débloquer de nouvelles salles, chacune avec leur utilité bien précise. Par exemple l’armurerie vous permettra d’améliorer vos marines et de les personnaliser alors que la salle d’entraînement vous servira de machine à XP. L’atelier quant à lui, vous permettra de débloquer et d’améliorer de nouvelles armes.
Mais l’USS Otago ne possède pas seulement que des salles aux vertus militaires. Les quartiers médicaux sont séparés en deux morceaux avec l’infirmerie d’un côté pour les bobos physiques et l’unité de soins psychiatrique pour tout le reste. Enfin le laboratoire est un endroit d’étude et de recherches ou vous pourrez confectionner des gadgets létaux.
En termes de durée de vie, l’histoire principale tourne autour des 25 heures, ce qui est plus que correct pour un jeu d’action-tactique du genre. Pour les perfectionnistes, il vous faudra environ 40 heures pour explorer tous les recoins de la planète Lethe.
Le retour des marines
Types de marines
Alors que votre première escouade sera composée de Marines tout droit sortis de l’académie, vous aurez l’opportunité de choisir leur spécialité et d’améliorer leur capacité au fur à mesure. Les préparations de missions sont tout aussi importantes pour éviter de partir trop léger ou de manquer de kits de soins.
J’ai aussi pu remarquer que les marines réagissent différemment selon leur traits d’humeur. Et je peux vous déconseiller les têtus qui n’en font qu’à leur tête. En somme, il y a actuellement 5 classes disponibles:
- Artilleur – L’artilleur est l’un des Marines les plus facilement reconnaissables d’une escouade. Les artilleurs sont de véritables têtes brûlées, armés d’un cribleur M56 qui leur permet d’apporter un tir de soutien exceptionnel à leur équipe.
- Infirmier – Rompus à l’art de garder leur escouade intacte, les infirmiers sont des membres essentiels de toutes les unités de Marines. Ils fournissent des traitements complets à leurs frères d’armes.
- Éclaireur – Rapide et équipé d’un fusil à capteur d’impulsions léger, l’éclaireur est un maître mortel de la reconnaissance sur lequel son escouade peut toujours compter.
- Sergent – Le sergent est la clé de voûte de l’escouade, un chef charismatique et à l’esprit stratégique qui dirige et inspire son équipe.
- Technicien – Incontestablement le membre le plus intelligent de l’escouade, le technicien est un Marine ingénieux et plein de ressources capable de pirater pratiquement n’importe quoi.
La personnalisation et l’amélioration et la gestion de la santé de vos marines vous verra sans doute vous y attachez à la longue. Et ce jusqu’à la mission de trop. Eh oui car si vous perdez un marine au combat, ce dernier est mort une bonne fois pour toute. Avec les sauvegardes aléatoires, rien ne peut vous assurer de les revoir un jour. Alors laissez vos préférés dans le blindé M540 et envoyez le reste au casse-pipe.
Verdict final
Aliens: Dark Descent honore le deuxième film de la série réalisé par James Cameron avec une campagne solide malgré des dialogues tout droit sortis de téléfilms. Les graphismes servent à perfection ce nouvel opus en créant une atmosphère poisseuse et irrespirable. Le gameplay inspiré de XCOM 2 est agréable mais impacté par des problèmes de performances. En somme, une belle adaptation vidéoludique. Au point d’être meilleur qu’Alien: Isolation? Difficile à dire lorsqu’un est un FPS et l’autre un jeu d’action-stratégie en 3D isométrique. Ce qui est sûr c’est qu’il vaut définitivement le détour et que sa durée de vie justifie amplement le prix.Les points clés
- L'ambiance lugubre
- Bonne durée de vie (25-40h)
- Cinématiques qui complémentent bien l’histoire
- Le contrôle de l’escouade en temps réel
- L’éclairage et le sound design très immersifs
- Pas trop facile
- Gestion de l'USS Otago intéressante
- Difficulté en courant alternatif
- Sauvegardes automatiques à se tirer les cheveux
- Qualité graphique des visages
- Interface surchargée
- Mécanique de jauge de stress à revoir