Avant de commencer ce test, je tiens à remercier l’équipe RP de PLAION pour cette opportunité d’accéder à PAYDAY 3 dès sa sortie officielle. Ce test a été effectué sur PC (Steam) au clavier-souris.
Dix ans après PAYDAY 2 (2013), le célèbre gang de braqueurs remet le couvert avec un nouvel opus. Ce reboot du second opus ne change pas pour autant la formule. 4 joueurs et un seul objectif : voler le plus d’argent possible.
Un reboot dix ans après
PAYDAY c’est quoi?
Tout comme dans les opus précédents (PAYDAY – The Heist, 2011 et PAYDAY 2, 2013) les célèbres braqueurs du gang PAYDAY volent aux riches pour donner aux pauvres tout garder pour eux. Ce jeu de tir en coop propose plusieurs casses minutieusement préparés. Banques, fourgons, bijouteries, galeries d’art… rien n’arrête Dallas, Horton, Wolf, Chains, et maintenant Pearl et Joy.
En équipe de quatre, les joueurs ont le choix entre la discrétion et le mode bourrin, le tout en choisissant parmi quatre niveaux de difficulté: normal, difficile, très difficile et OVERKILL. Et vous l’avez compris, plus la difficulté est élevée, plus vos chances de vous en sortir en un seul morceau s’amoindrissent.
Un pari risqué…
Alors que les jeux-services sont à la mode en ce moment, Starbreeze Studios prend un pari risqué avec la sortie de PAYDAY 3, qui d’apparence ne semble pas en être un. C’est donc un choix fort de ne pas se caler sur le même modèle économique que les autres développeurs, surtout si on se rappelle qu’il y a 5 ans, le studio suédois avait frôlé la fermeture après le mauvais lancement de son jeu Overkill’s The Walking Dead.
PAYDAY 2, qui ne comptabilise pas moins de 60 DLC dont des partenariats de haut vol (GOAT Simulator, John Wick entre autres) est donc voué à être remplacé par cette version plus récente, à qui nous souhaitons la même prospérité.
…Sous une pluie d’avis négatifs
Il faut dire qu’après 10 ans, les attentes étaient élevées. Malheureusement, à son lancement, PAYDAY 3 n’a pas fait que des heureux. Pire encore, c’est plus de deux tiers des joueurs qui y sont allés de leur avis négatif sur la plateforme Steam.
En cause? Hormis les plaintes sur les problèmes de serveurs, et l’obligation de jouer en ligne avec des inconnus, une grande partie des joueurs reprochent aux développeurs d’avoir pris des raccourcis en n’incluant pas des mécaniques et du contenu déjà disponible dans l’opus précédent. L’exemple le plus flagrant est celui de la planque, qui est complètement absente du jeu.
Le plus frustrant restant le fonctionnement du système d’XP. Dans les opus précédents, plus on jouait, plus on gagnait d’XP. Dans PAYDAY 3, la progression est régulée par des défis… qui frôlent parfois l’absurdité. Prenons l’exemple du défi qui demande de compléter le casse de la bijouterie 10x en mode normal (facile). Quel intérêt et surtout quel avantage pour les joueurs qui optent pour une difficulté plus élevée? On s’approche la plus du farming que de la rejouabilité.
PAYDAY 3 entre donc sur le marché du jeu vidéo avec plusieurs points noirs, que les développeurs s’efforcent déjà de gommer. Comme beaucoup de jeux récents, il faut simplement laisser un peu de temps avant de pouvoir pleinement profiter de ce que ce nouvel opus peut offrir.
Il y a du bon en toi jeune PAYDAYwan
Graphismes
Comparé à son prédécesseur, PAYDAY 3 propose une grosse amélioration sur le plan graphique et ses derniers « font le job » sur PC. Les textures des environnements sont plus détaillées, les effets de lumière retravaillés (soleil, néons, lampadaires, orage, etc.) et les modèles des personnages sont bien faits, ce qui rend les animations plus naturelles. Les modèles d’armes quant à eux sont plus qu’acceptables et l’ATH (HUD pour les anglais) est facilement compréhensible.
Gameplay
Dans le gameplay on retrouve là du PAYDAY 2 classique et efficace mais avec quelques ajouts en plus. Les cartouches que laissent les cadavres sont plus abondantes et on peut maintenant prendre un otage et s’en servir comme bouclier humain. Les différents niveaux de difficulté restent les mêmes mais les bonus/malus de chaque difficulté sont mieux détaillés sur le menu. Quant aux niveaux, ils sont plus vastes avec plus de possibilités de manœuvre pour jouer en toute discrétion.
Les objectifs sont aussi plus variés, avec des petits puzzles bien recherchés qui vous forceront à être attentif aux indices éparpillés sur la carte. D’ailleurs, le hacking des téléphones et d’autres appareils connectés est une belle addition au puzzle et permet au jeu d’être dans l’air du temps sans pour autant ajouter de difficulté mécanique.
Au lancement, PAYDAY 3 propose seulement 8 braquages et deux nouveaux malfrats mais compte énormément sur son contenu post-lancement avec des mises à jour régulières prévues jusqu’au moins 2025.
Restons optimistes
Toujours aussi fun entre amis
Malgré les problèmes survenus au lancement et le système d’XP peu apprécié de tous, PAYDAY 3 reste un jeu extrêmement fun surtout entre potes. Il y a en effet peu de jeux de tir en coopération sur le marché où les joueurs peuvent se retrouver pour se défouler sans forcément finir frustré en cas d’échec de la mission. La preuve étant que ma perception du jeu a complètement changé entre des parties avec des inconnus où personne ne parlait et mes dernières parties avec des amis avec qui j’avais rincé PAYDAY 2.
Le temps guérit toutes les blessures
Avant de cracher sur le jeu, il faut se rappeler que PAYDAY 2 s’est façonné avec le temps, à coup de contenu et des mises à jour régulières pendant quasiment 10 ans. Le destin de PAYDAY 3 est entre de bonnes mains et je suis convaincu que Starbreeze Studios aura à coeur de concocter des améliorations pour ce qui est déjà une expérience de jeu unique.
