J’ai toujours aimé les locomotives, déjà petit mes premiers vrais jouets étaient des trains électriques. Avec le temps cela avait mué en une passion pour le monde du modélisme ferroviaire. C’est très exaltant, mais hélas, cela prend beaucoup de place, sans compter le gouffre financier que cela représente.

Mais heureusement, c’est aussi à ce moment que les jeux vidéos ont explosés et nous ont offerts des opus tel que Transport Tycoon, Traffic Giant, Railroad Tycoon … Et j’en passe ! Ces jeux ont inspiré une nouvelle licence spirituelle : Railway Empire.

Sortit tout droit des entrepôts de Kalypso, une société de taille modeste composée de plusieurs studios dispatchés dans différents pays ; ils sont essentiellement orientés jeux de gestion et stratégie. On leur doit la très célèbre licence des Tropico, les commandos et la franchise « Port Royal » ou encore « Ixion » pour lequel j’ai écrit un test que vous pouvez (re)consulter en suivant ce lien.

Railway Empire fait encore partie des jeunes nouveautés vu que le premier du nom est sorti en 2018. Fort de son succès, le jeu de base s’est considérablement étoffé sur la durée avec l’aide de différents DLC qui vous proposaient de nouvelles cartes pour satisfaire vos ambitions de magnat du chemin de fer.

Railway Empire 2 garde les mêmes ingrédients et tente un rafraîchissement qui se concentre principalement sur l’aspect de l’interface utilisateur et une actualisation des graphismes.



Premier arrêt : La campagne !


En cliquant sur « nouvelle partie », vous aurez accès à divers modes de jeu, pour les besoins de test, nous allons partir pour la campagne.

Celle-ci s’ouvre sur une cinématique au filtre nostalgique nous présentant très brièvement les personnages. A notre grand regret, cela sera quasiment la seule cinématique du jeu. Le reste se concentrera surtout sur un personnage qui vous expliquez brièvement la situation en début de chaque partie et intervenant entre chaque étape après un ensemble de tâches réalisée.

Je regrette le manque de choix pour cette campagne, le niveau de difficulté est figé et même le choix du personnage est bloqué, et même après avoir fini toute la campagne, il n’est pas possible de débloquer le niveau de difficulté ou de sélectionner un autre personnage. Même si l’incidence reste anecdotique, chaque personnage octroie quelques bonus ou malus sur un aspect de la gestion du jeu et n’influe en rien sur l’histoire ou la résolution de la campagne.

Mais bon, pour « le fun », vu qu’à part construire dans ce jeu en testant toutes les manières possibles et imaginables d’améliorer sa rentabilité, ca n’aurait pas été du luxe…


Après… Et bien, on met les mains dans le cambouis ! On découvre une carte, une liste de tâche à réaliser dans un temps imparti et il n’y a plus qu’à…

Le but du jeu est assez simple : développer un réseau ferroviaire dans une carte et une époque donnée afin de transporter les marchandises et les personnes entre plusieurs destinations et, optionnellement leur fournir tout ce dont ils ont besoin pour faire croître toutes les villes. Plus elles se développeront et plus leurs besoins augmenteront également, et plus il y aura du joli petit monde à transporter ect… Ajoutez cela, la concurrence rude qui vous envoie des saboteurs et les continuels déboires du scénario, couplés à des dates butoirs. Ca devient vite la panique à bord ! Même si la campagne n’est pas spécialement difficile, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour certaines tâches !


Arrêt sur le gameplay


L’interface du jeu reste assez similaire au premier abord, bien qu’il y réside quelque subtilités par rapport à son prédécesseur. L’habitué des jeux du genre trouvera assez facilement ses marques. Pour les néophytes, rassurez-vous, avant de commencer la partie, un didacticiel est mis à votre disposition et vous expliquera les rudiments du métier.


Autre aspect du jeu : les technologies. Au fil du temps, vous engendrez des points de recherches, la production pourra être augmentée avec les universités que vous pourrez placer dans certaines villes ayant satisfait quelques prérequis. Ces points permettent de débloquer de nouvelles locomotives ou des améliorations passives telles qu’augmenter la fiabilité d’une locomotive ou les recettes sur les voyageurs.


Vous pourrez également emprunter de l’argent sous forme d’obligation et d’échanger des action-titres. Mais honnêtement, cette option reste assez anecdotique et l’on s’en passe assez bien tant l’incidence est mince et la programmation de cet outil très superficiel.

Un des changements majeur du jeu est la suppression de la gestion du personnel. Là où il fallait jongler avec un recrutement intense pour placer du personnel dans chaque train et qu’il devait être compatible sous peine de bloquer le train ou d’engendrer des bonus ; désormais vous le gérer plus que les curseurs de salaire, formation, bien-être au travail et recrutement.

Le tout va influer passivement sur l’ensemble de vos trains. Cet aspect de gestion était assez calamiteux et on la vite laisser tomber dans le premier opus. D’autant que les lignes augmentaient toujours plus vite que le personnel disponible à embaucher. Les trains étaient donc souvent dépourvus de personnel.



Toutefois, il est dommage de l’avoir totalement laissé tomber. En gardant ce système uniquement pour l’aspect gestion (engager un comptable, un administrateur, etc) en gardant la synergie bonus/malus dans leur inter-relation juste pour le quartier générale aurait été pleinement satisfaisant et aurait fourni un point d’observation et de gestion en plus dans le jeu.



Terminus : Tous le monde descend




Je passe beaucoup de temps sur ce jeu en ce moment (je stream d’ailleurs vers 20h tous les jours durant cette période à cette adresse). Il y a ce côté gratifiant et satisfaisant de suivre ses trains passer de gare en gare et d’observer les villes grandir grâce aux efforts déployés pour subvenir à tous les besoins. J’aurais aimé pouvoir en profiter -notamment à l’aide d’un mode cinématique comme le propose City Skyline-, « contempler » sa ville en suivant un véhicule et parcourant les parcs et les lignes de transports.

Je ne désespère pas. Le jeu n’est pas encore totalement terminé, les développeurs sont à l’écoute de la communauté, ils répondent aux mails et sur le discord officiel du jeu. Le jeu est sous sa version « basique ». Il ne possède pas de DLC ni de mise à jour importante, même s’il y en a déjà eu qui ont réglé des problèmes, et ce, de manière assez réactive par l’équipe de développement. La boîte est solide et je ne vois que du positif et un bel avenir pour cette petite pépite de gestion de réseau ferroviaire.


Conclusion

En conclusion, le jeu est divertissant et dans une certaine mesure addictif. Si vous êtes un passionné des locomotives, le niveau de détail est remarquable et vous pourrez même customiser votre locomotive au niveau des couleurs et ajouter de la rouille pour un effet plus réaliste. Et si vous aimez la gestion et avez aimé le premier, vous apprécierez cette suite à n'en point douter.

Graphismes
Musiques
Gameplay

Points positifs

  • Beau graphisme avec soucis du détail pour les locomotives
  • Disponibilité Multiplateforme
  • Durée de vie acceptable
  • Interface Utilisateur facile à prendre en main
  • Développeurs soucieux de leur communauté

Points négatifs

  • Contenu encore limité
  • Bande sons limitée et répétitive
  • Multiplayer insatisfaisant
Review rédigé par Augure

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