Test réalisé à l'aide d'un modèle envoyé par Nacon
Le Nacon Daija s’est imposé en quelques années comme une référence des sticks arcade “premium”, pensé avec et pour les joueurs de versus fighting les plus exigeants. Entre composants Sanwa, compatibilité nouvelle génération et finitions léchées, le stick s’adresse clairement aux joueurs visant la compétition. Mais à presque 240 euros, a‑t‑on vraiment affaire au compagnon premium pour Street Fighter 6, Tekken 8 et consorts, ou à un luxe dispensable ?
Un design de tournoi, pensé avec les joueurs
Dès la sortie de boîte, le Daija donne le ton : châssis massif, base rembourrée, large repose‑poignets texturé, tout respire le stick taillé pour les longues sessions d’entraînement comme pour les finales de tournoi. Nacon a d’ailleurs travaillé le design avec la joueuse pro Kayane, et l’on sent ce souci d’ergonomie dans la position des boutons et le plateau très épuré, libéré de toute fonction secondaire parasite.
La qualité de fabrication est à l’avenant : le poids important contribue à une stabilité exemplaire, que ce soit posé sur un bureau ou sur les genoux, même si les plus petits gabarits pourront trouver l’ensemble un peu lourd à transporter. La grande trappe supérieure s’ouvre facilement pour accéder aux entrailles du stick, avec un généreux espace de rangement pour le câble USB‑C et les têtes de levier, ainsi qu’un repérage en couleur très clair pour ceux qui veulent changer leurs boutons.

Sous la coque, le sérieux des composants pros
Nacon a fait le choix qui rassure immédiatement les amateurs : stick et boutons sont fournis par Sanwa, référence du secteur pour leur précision, leur durabilité et leur sensation “arcade” fidèle. L’amplitude du levier est maîtrisée et les directions s’enchaînent avec une grande netteté, ce qui facilite autant les quarts de cercle que les 360° ou les wavedash plus techniques.
Les huit boutons alignés répondent avec une course courte et un retour net, sans la mollesse que l’on retrouve sur des sticks plus accessibles, ce qui permet d’appuyer très vite sans perdre de sensation. Les joueurs les plus pointilleux apprécieront aussi la possibilité de changer facilement le format balltop du stick pour un battop selon leurs habitudes de salle d’arcade, ainsi que la compatibilité avec de nombreuses autres pièces du marché si l’envie de “modder” se fait sentir.
Une polyvalence nouvelle génération, mais à prix fort
La version actuelle du Daija est pleinement compatible PS5, PS4 et PC, avec reconnaissance immédiate de la console et aucun bricolage nécessaire pour profiter des derniers jeux de combat. Sur Street Fighter 6, Guilty Gear Strive ou 2XKO, la latence est imperceptible et le confort de jeu sur les titres à six boutons comme sur les beat’em up et shoot’em up est excellent.
Les fonctions de confort ne sont pas oubliées, avec prise casque, LED d’indication de joueur, bouton de sélection de plateforme et touches de commande regroupées sur la tranche droite pour éviter toute pause involontaire en plein match. En revanche, tout ce raffinement se paie cher : à près de 240 euros prix public conseillé, le Daija se place clairement dans la catégorie haut de gamme et son encombrement comme son poids en font un compagnon moins pratique pour les joueurs nomades.

