Test réalisé avec un modèle offert par Epomaker
Avec le Epomaker x Aula F75, la promesse est audacieuse : offrir le confort, le son et les options d'un modèle haut de gamme pour une fraction du prix. Si la version française (AZERTY) vient enfin de débarquer, elle impose un compromis esthétique frustrant. Affiché à 67,99 $ (environ 65 €) sur le site officiel. Entre frappe divine et connectivité universelle, est-ce vraiment la meilleure affaire du moment ?
Une sensation de frappe "comme sur un nuage"
La première chose qui surprend avec le Epomaker x Aula F75, c'est qu'il ne fait pas "plastique bon marché". Le fabricant a utilisé une structure appelée Gasket Mount. Pour faire simple, le cœur du clavier est posé sur de petits joints souples qui agissent comme des amortisseurs.
Couplé à plusieurs couches de mousse acoustique à l'intérieur, le résultat est bluffant : le bruit des touches est étouffé, mat et profond. C'est doux, fluide, et surtout beaucoup plus silencieux qu'un clavier mécanique classique. Que ce soit pour du télétravail discret ou du jeu intensif, le confort est immédiat et ne nécessite aucun bricolage.
Une connectivité universelle : Mac, PC, Bluetooth et sans-fil
C'est l'un des gros points forts de ce modèle : il est conçu pour s'adapter à toutes les situations grâce à sa connexion "Tri-mode". Vous n'êtes plus limité par un câble.
- Le mode Dongle 2.4 GHz : C'est le petit adaptateur USB fourni (qui se range magnifiquement bien sous un cache aimanté au dos du clavier). Il offre une connexion aussi rapide et stable qu'un câble, idéale pour le gaming où chaque milliseconde compte.
- Le Bluetooth 5.0 : Parfait pour la bureautique. Il permet de connecter jusqu'à 3 appareils simultanément (votre PC portable, votre tablette et votre téléphone) et de passer de l'un à l'autre via un simple raccourci clavier.
- Le mode Filaire USB-C : Pour recharger la batterie tout en jouant, ou si vous préférez la sécurité du câble.
De plus, le clavier est 100% compatible Windows et Mac. Un interrupteur physique à l'arrière permet de basculer d'un système à l'autre en une seconde, adaptant automatiquement les touches de fonction. C'est simple, intuitif et ça marche tout de suite.
Un logiciel qui manque d'ergonomie
Si le clavier est excellent physiquement, son interface de gestion est son véritable point faible. Le logiciel fourni par Aula permet certes de personnaliser les couleurs touche par touche ou de créer des macros, mais l'expérience est loin d'être agréable. L'interface est austère, vieillotte et souvent mal traduite, ce qui peut dérouter les débutants.
Comparé aux logiciels intuitifs des grandes marques, celui-ci demande un temps d'adaptation. Il manque de clarté et peut sembler un peu "bricolé". La bonne nouvelle, c'est qu'il n'est absolument pas obligatoire au quotidien : la majorité des réglages, comme le changement des effets lumineux ou le volume, se font directement via des combinaisons de touches sur le clavier lui-même. Vous pouvez donc l'utiliser dès la sortie de boîte sans jamais installer ce programme.
Réactivité et taux d'interrogation : est-il assez rapide ?
Pour les joueurs exigeants, la vitesse à laquelle le clavier envoie l'information à l'ordinateur est cruciale. C'est ce qu'on appelle le taux d'interrogation. Sur ce point, le Aula F75 ne déçoit pas et joue dans la cour des grands. En mode filaire ou avec le petit dongle sans-fil , il offre un taux de 1000 Hz, assurant une latence quasi nulle : votre personnage bouge à l'instant même où vous appuyez.
En revanche, si vous passez en mode Bluetooth, ce taux descend à 125 Hz. C'est une limitation technique normale pour économiser la batterie. Concrètement, c'est largement suffisant pour de la bureautique. Pour le jeu, privilégiez toujours le câble ou le dongle USB !
Le problème du modèle Français : Noir, c'est noir
C'est le point qui fâche. Sur le site officiel, vous verrez ce clavier dans des coloris pastels magnifiques. Mais attention : ces versions sont réservées au marché international.
Pour nous, public francophone qui avons besoin de la disposition AZERTY, le choix est inexistant : seul le modèle Noir est disponible. C'est un design sobre et élégant, certes, sublimé par un rétroéclairage RGB personnalisable, mais c'est une vraie déception de ne pas avoir accès aux versions plus funs. Si vous voulez écrire en français avec les accents, vous devrez impérativement opter pour la version "Black". En espérant qu'il y ai d'autres modèles disponibles à l'avenir.
Autonomie monstre et réparabilité
Qui dit sans-fil dit batterie. Ici, Epomaker a intégré une batterie de 4000 mAh. Concrètement, si vous n'abusez pas des lumières multicolores à pleine puissance, le clavier tient plusieurs semaines sans recharge.
Enfin, le Aula F75 est durable. Les touches en PBT ne s'effacent pas. Et si un jour une touche ne fonctionne plus, le système est "hot-swappable" : vous pouvez retirer le switch et le remplacer vous-même en deux secondes, sans outil compliqué ni soudure.
