Le plus célèbre des buveurs de sang s’offre une nouvelle incarnation sur grand écran. Luc Besson signe une relecture personnelle et cinématographique de Dracula, déjà en salles depuis le 30 juillet, mêlant esthétique baroque, psychologie tourmentée et envolées visuelles. Une plongée dans l’ombre du comte qui ne laisse pas indemne.
Une relecture stylisée et dérangeante du mythe Dracula par Luc Besson
Luc Besson revisite Dracula dans sa cuvée 2025. Dans cette version, il insère une vision hybride entre opéra visuel et monstruosité. Le film, sorti en salles françaises le 30 juillet 2025, surprend autant qu’il intrigue. Et il ne laisse personne indifférent.
En confiant le rôle-titre à un acteur au charisme magnétique (encore gardé secret par la production jusqu’à la veille de la sortie), Besson joue la carte du mystère jusqu’au bout. Son Dracula est un aristocrate déchu, rongé par la solitude plus que par la soif de sang. L’action se déploie dans une Europe stylisée, presque hors du temps, entre palais décadents et forêts irréelles, où chaque plan semble composé comme une toile.
Les obsessions de Luc Besson, un mélange de Dracula mélancolique
Le film n’est pas une adaptation fidèle du roman de Bram Stoker, mais une appropriation très libre. Luc Besson s’en empare comme d’un matériau malléable, y injectant ses thématiques de prédilection la solitude existentielle, la dualité entre beauté et monstruosité, le poids de la mémoire.
Le vampire devient ici un être tragique, presque christique, plus spectre que prédateur. Si certains dialogues frôlent parfois le symbolisme appuyé, la mise en scène, elle, évite toute lourdeur. Un pari risqué, mais audacieux.
Entre audace artistique et clins d'œil au cinéma d’horreur
Ce Dracula version Besson se permet aussi des hommages subtils à l’histoire du cinéma. On y retrouve des réminiscences de Murnau, d’Argento, mais aussi de Kubrick dans certaines compositions visuelles glacées. Pourtant, jamais le film ne tombe dans le pastiche. Il avance, à son rythme, comme un rêve fiévreux ou un cauchemar élégant.
La réception critique est déjà divisée certains saluent un geste de cinéma ambitieux, d'autres regrettent une certaine froideur émotionnelle. Mais une chose est sûre, cette relecture de Dracula ne laisse pas de place à l’indifférence.

Un Dracula à part, qui risque de hanter longtemps les esprits
Luc Besson l’a réinventé à sa manière, entre onirisme et vertige dans ce Dracula 2025. À mille lieues des blockbusters formatés, ce film s’impose comme une œuvre à part, exigeante et audacieuse, taillée pour diviser et marquer.
Une proposition de cinéma qui mérite d’être vue, ne serait-ce que pour oser une autre lecture du monstre le plus filmé de l’histoire.