Test Clair Obscur: Expédition 33 – Une pépite française à suivre de près

Clair Obscur : Expédition 33 marque une étape audacieuse dans le paysage du RPG, fusionnant une esthétique Belle Époque avec des mécaniques de combat innovantes. Développé par le studio français Sandfall Interactive, ce titre se distingue par son univers onirique et sa bande-son envoûtante. Plongeons dans ce jeu qui redéfinit les codes du genre.​

Un tour par tour revisité pour une immersion totale

Clair Obscur : Expédition 33 se distingue par son approche novatrice du combat au tour par tour revisité. Ici, l’action est fluide, dynamique, et demande des réflexes bien aiguisés entre chaque offensive ennemie. Plus qu'une mécanique, c’est un véritable moteur narratif qui renforce l’immersion.

Esquives précises, parades, réflexes en alerte permanente. Ici, même pendant le tour adverse, nous devons rester pleinement engagés. Cette hybridation audacieuse fait du gameplay une expérience aussi technique que grisante. Ce système apporte une tension palpable à chaque rencontre, éloignant définitivement le spectre du RPG statique classique.
Cependant, si vous êtes fatigués ou avez l'esprit ailleurs, un QTE, une esquive ou une parade manqués peuvent être critiques.

Une direction artistique onirique portée par une musique incroyable

Le studio français Sandfall Interactive offre avec Clair Obscur : Expédition 33 un voyage visuel d’une rare intensité. Entre architectures majestueuses et décors embrumés, chaque tableau est une œuvre d'art mouvante.
La musique incroyable, signée par Lorien Testard, sublime l’ensemble : douce mélancolie et envolées épiques s’alternent pour mieux accompagner chaque étape de l’expédition.
Les mélodies organiques parfaitement intégrées à l’univers, l'ambiance sonore immersive entre rêve et cauchemar et les doublages soignés qui enrichissent l’émotion, avec Alexandre Gillet (Gustave), que nous avons pu entendre en tant que Captain America ou encore Frodon dans Le Seigneur des Anneaux, ou encore Adeline Chetail (Maelle) que nous ne présentons plus, car elle a doublé la princesse Zelda dans les plus récents The Legend of Zelda, Jinx dans Arcane, Ellie dans The Last of Us.

Le jeu parvient ainsi à tisser un lien fort avec nous, au-delà de la simple performance visuelle. 

Un récit poignant entre effacement et résistance

L'histoire de Clair Obscur : Expédition 33 est empreinte d'émotion, explorant des thèmes profonds tels que la fatalité et la rédemption. Les protagonistes, notamment Gustave et ses compagnons, sont bien développés et suscitent l'empathie chez nous. Leur quête pour briser la malédiction est racontée avec justesse et sensibilité.
La narration, rythmée et sensible, explore des thématiques puissantes : mémoire, identité et sacrifice.

Le jeu évite la surenchère dramatique au profit d’une émotion plus pure, plus juste. Et parfois, cela permet un peu d'humour, ce qui rend cet univers sombre un peu moins pesant. Même si sa densité pourrait parfois dérouter, l’ensemble aboutit à un final aussi saisissant qu’inoubliable.

Des défauts mineurs face à une ambition saluée

Si quelques maladresses techniques viennent parfois écorner l'expérience — caméras capricieuses ou chutes de rythme sporadiques — elles n'entachent en rien l'immense plaisir procuré par l'ensemble.
La richesse du gameplay et la puissance évocatrice de l'univers prennent largement le dessus et nous permettent de passer un bon moment.

Clair Obscur : Expédition 33, un rêve éveillé qui mérite d’être vécu

Avec Clair Obscur : Expédition 33, Sandfall Interactive signe un RPG aussi audacieux que touchant. Son tour par tour revisité, sa musique incroyable et sa direction artistique envoûtante en font une expérience qui marque les esprits. Malgré quelques petites imperfections, l’expédition promet d’être mémorable pour tous ceux qui oseront plonger dans ses brumes.