Dead Island 2 - Une boucherie en pleine apocalypse zombie
Publié le : 01 Oct 2024 vers 00:04
Avant de commencer ce test, je tiens à remercier PLAION pour cette opportunité de trucider du zombie sur Dead Island 2 pour l’occasion de sa sortie sur Steam. Ce test a été effectué sur PC au clavier-souris.
Développé par Deep Silver et Dambuster Studios, Dead Island 2 est un jeu d’action-aventure survival horror. Annoncé en 2014, le jeu n’est sorti qu’en avril 2023 avec pour cause un développement aussi chaotique que son gameplay. Est-il à la hauteur de Dead Island 1 ? Vaut-il un Dying Light? Vous aurez la réponse plus bas.
Tout allait bien jusqu’à ce que…
Synopsis
Ne laissez pas le nom du jeu vous tromper. Dead Island 2 ne se déroule pas sur une île (ce qui était le cas du premier opus) mais sur la côte californienne, plus précisément à Los Angeles.
Au cœur d’une épidémie de zombie, le gouvernement américain décide de placer l’État de Californie sous quarantaine, entraînant la mise à mort de millions de personnes. Ce qui est un enfer pour la plupart des victimes est en réalité un terrain de chasse pour nos “Hunters”. Un scénario capillotracté mais qui sert de fil conducteur à notre aventure sanguinaire, avec sa dose d’humour.
Un début mouvementé
Dead Island 2 a fait le choix fort d’incorporer son tutoriel dans l’histoire sous forme de prologue. La première mission donne donc le contexte de l’épidémie via une série de petites cinématiques avant de nous laisser choisir notre héros/héroïne.
Chaque personnage est unique dans son style comme dans ses capacités. Certains sont forts mais manquent de dextérité, d’autres sont rapides mais vulnérables aux attaques en sous-nombre. Pour notre part, nous avons opté pour des profils assez équilibrés comme Carla ou Jacob. Le joueur devra faire évoluer le personnage en niveau et en compétences, ce qui explique qu’on ne peut pas changer de héros en cours de partie.
La prise en main du jeu est relativement facile pour les habitués de FPS/TPS. Courir et frapper seront vos deux priorités ainsi que le coup de pied sauté, l’esquive ou le contre selon votre choix de cartes de compétences. Le loot est assez sommaire, ce qui permet de ne pas trop gaspiller de temps à ramasser des pièces pour réparer nos armes. Sur Dead Island 2, on ne perd pas de temps à apprendre les touches et on plonge directement dans l’action.
La Cité des Anges dans toute sa splendeur
Sur le plan graphique, Dead Island 2 n’a pas à rougir. Les décors sont beaux et détaillés. Chaque “zone” ou niveau a son propre style artistique et propose un gameplay avec du relief. Les animations de visage de personnages sont également réussies, à l’image de l’écran de sélection du héros, dans l’avion, au début du jeu.
Les animations de combat quant à elles sont parfaitement exécutées et chaque arme semble avoir plus d’une animation spéciale pour les coups critiques fatals. Notre favori est sans doute l’arrachage de visage avec les griffes.
Au niveau du level design, l’intérieur des maisons est souvent répétitif mais l’organisation de chaque petite zone est assez variée et s’adapte bien au paysage. Chaque zone a ses spécificités, bien qu’on y retrouve beaucoup d’objets ou de décors similaires. En somme, une belle adaptation apocalyptique de la célèbre ville américaine.
Gameplay
Devenez un psychopathe assoiffé de sang
Dans Dead Island 2, tuer des zombies n’est plus une nécessité, mais du plaisir. De quoi se demander si notre état mental est compatible avec celui du reste des survivants. La diversité d’armes est à souligner et il y a clairement de quoi s’amuser. Coup de cœur pour les armes tranchantes qui vont venir démembrer les zombies, sans pour autant les tuer d’un seul coup. Épées, haches, fourches, etc… il y en a pour tous les goûts.
Au fur à mesure de l’histoire, le joueur débloque des plans d’amélioration d’armes avec des modificateurs électrique, incendiaire ou même du poison. Ces derniers sont introduits progressivement de manière à laisser le temps au joueur de tester et de s’amuser avec les modificateurs avant de nous confronter à des ennemis immunisés à certaines armes.
Dans tout ce chaos ou le bourrinage est recommandé, il y a quand même un semblant de tactique autour du choix des armes selon les spécificités des ennemis que vous rencontrez. Lors d’une mission principale, vous débloquerez également les armes à feu, qui ne remplaceront pas pour autant les armes de corps à corps.
Encore plus fun en coop
Si vous trouvez Dead Island 2 fun en solo, attendez d’y jouer à plusieurs. Nous avons testé le jeu à trois et l’expérience de jeu est complètement différente.
Premièrement, il y a le partage d’armes. Comme chacun loot quelque chose de différent, le partage d’armes permet aux joueurs d’avoir le meilleur équipement possible à chaque instant. Deuxièmement, jouer à plusieurs suggère l’utilisation de tactiques de combat pour mieux endiguer les attaques ennemies. C’est là que la complémentarité des personnages va avoir son effet.
Le seul point négatif réside autour de la difficulté du jeu en coop comparé à la difficulté en solo. Le nombre d’ennemis ne semble pas changer, seulement leur nombre de PV. Les ennemis sont donc plus robustes mais pas assez nombreux pour s’avérer menaçants.
Au niveau des affrontements, Dead Island 2 n’est donc pas aussi impressionnant qu’un Days Gone et ses hordes dévastatrices mais il est beaucoup, beaucoup, plus marrant. Jouer en coop c’est aussi s’acharner à plusieurs sur un pauvre zombie en lui donnant des coups de pieds à répétition dans un coin. On ne lui volera pas son goûter mais ça reste du harcèlement de la manière la plus lâche qui soit. Où alors découper un maximum de membres avant d’achever le zombie pour le simple plaisir de voir du sang gicler à l’écran.
Compétences et complémentarité
Contrairement à beaucoup de jeux de survie, il n’y a pas d’arbre de compétences dans Dead Island 2. Un peu comme dans PAYDAY 2, le joueur dispose d’un deck de cartes qui profèrent une variété d’avantages ou d’améliorations pour leur personnage.
Les cartes de compétences sont un aspect du jeu que beaucoup de joueurs vont négliger, pourtant, le choix des cartes peut grandement augmenter vos dégâts ou votre régénération de vie. L’une des premières cartes permet par exemple de choisir entre l’esquive ou le contre. Un choix qui a toute son importance selon le style de jeu du joueur.
Une fois que vous avez bien choisi vos cartes de compétence, on peut s’intéresser à la complémentarité des différents personnages (coop seulement). Par exemple, ayant choisi Carla qui a les meilleures stats de résilience, mais les pires stats de coup critiques, mon collègue à opté pour Jacob, un personnage fort pour les coups critiques mais avec une mauvaise santé maximum. Cela me permet donc de faire l’aggro sur un boss avec Carla pendant que Jacob et Bruno assènent des coups critiques dans le dos.
Pleins de petites cartes
Contrairement à d’autres jeux de zombies comme Dying Light (1 et 2) ou Days Gone, Dead Island n’est pas un open world. De quoi décevoir les fans de la franchise qui s’attendaient à un monde ouvert, comme dans le premier opus. A la place, les développeurs ont opté pour 11 petites zones semi-ouvertes, souvent délimitées par des quartiers comme Hollywood Boulevard, Beverly Hills ou encore des lieux plus restreints comme les studios Monarch ou le métro. Seul bémol, les temps de chargement sont trop récurrents ce qui se traduit par un manque de continuité dans l’histoire.
L’histoire ne s’arrête pas là
DLC #1: Haus
Accessible depuis la maison d’Emma, Haus est le premier des deux DLC histoire de Dambuster Studios. Pour la petite histoire, une milliardaire à fondé une secte techno-macabre pour lutter contre l’invasion des zombies. Cette organisation de fanatiques s’avère tout aussi dangereuse que les morts vivants, de quoi plonger le joueur dans une folie sans échappatoire.
A l’instar du niveau de l’Halperin Hotel dans le jeu de base, toute l’action se déroule à huis clos, de nuit dans une grande villa à Malibu. Bien qu’il y ait plusieurs salles à explorer, le gameplay reste guidé de bout en bout. On y débloque néanmoins l’arbalète, une arme très puissante mais longue à recharger.
Artistiquement parlant, Haus est une grande réussite. L’ambiance y est lugubre, les décors sont atypiques et certaines parties de la carte sont fourbes, du fait du manque de visibilité dans cette atmosphère sombre. Le tout en gardant ce ton comique qui rend Dead Island 2 si unique.
DLC #2: SoLA
SoLA est le dernier DLC de Dead Island 2 qui se déroule au festival de Los Angeles ou plus de 30 000 festivaliers sont transformés en zombies à cause d’un nouveau virus qui se propage sous l’impulsion d’un rythme chtonien venu de l’au-delà.
Artistiquement, SoLA est diamétralement opposé au premier DLC, Haus. Le festival de musique californien ultime se dévoile avec une grand espace à l’air libre sous un beau soleil d’été. L’environement est plein de couleur et de vie (ou de mort, selon le point de vue) et se diversifie selon les “stages”. SoLA c’est aussi deux nouveaux zombies, le “Whipper” et le “Clotter”. Le premier attaque en sortant ses intestins pour nous fouetter avec, ce qui est assez marrant. Le second se décompose en une flaque de sang résistance contre de nombreux dégâts.
Finalement, SoLA est à l’image de Haus: court mais intense, complètement fou et artistiquement magnifique. La guitare et le lance-scie sont de belles additions à l’arsenal déjà très complet du jeu.
Verdict final
Dead Island 2 est un jeu qui ne se prend pas au sérieux et c’est tout à son honneur. Très arcade, ce jeu d’aventure est un vrai défouloir pour les joueurs qui en ont marre de ne pas pouvoir sortir la nuit sans lampe UV dans Dying Light 2. Les graphismes sont beaux et le fun est au rendez-vous, surtout en coop. Les DLC sont intéressants et permettent d'accroître la durée de vie du jeu de quelques heures. Hormis son manque de difficulté en coop et le manque de monde ouvert, il est difficile de lui reprocher quoi que ce soit. Un must have pour les fans de jeux de zombies.Les points clés
- Arcade donc très permissif
- Gore à souhait
- Possibilité de démembrer des zombies
- Variété d’armes
- Le choix entre 8 héros uniques
- Artistiquement très réussi
- Jouable en coop
- Les DLC sont un vrai plus
- Pas de monde ouvert
- Chargements de maps trop fréquents
- Difficulté mal adaptée en coop
- Zombies qui respawnent de n’importe
- Pas de doublages VF