TRACKED : Shoot to Survive débarque avec la promesse de réchauffer notre hiver. J’ai enfilé mon Meta Quest pour vérifier si cette aventure en VR est le digne héritier des grands jeux de survie. Perdus en Alaska, traqués par un cartel et une faune sauvage, sommes-nous face à la pépite de cette fin d’année ? Préparez vos doudounes et vos réflexes, car ce test du jeu TRACKED : Shoot to Survive sur Meta Quest 3 va secouer vos habitudes de joueur.
Une immersion visuelle bluffante sur Meta Quest
Dès les premières secondes après le crash inaugural, le constat est sans appel : le travail réalisé sur l'atmosphère est colossal. On oublie très vite que l'on porte un casque pour se sentir littéralement happé par les forêts denses du Canada et de l'Alaska. Ce ne sont pas de simples décors posés là pour faire joli ; l'environnement semble vivant, organique et parfois même oppressant.
La puce du casque est exploitée à merveille pour offrir une densité de végétation rarement vue. Mais cette claque visuelle dans TRACKED : Shoot to Survive ne sert pas qu'à flatter la rétine, elle est au service direct du gameplay. La luxuriance des décors devient votre meilleure alliée pour vous cacher, mais aussi votre pire ennemie, dissimulant loups affamés ou mercenaires en embuscade.
L'ambiance sonore mérite aussi une mention spéciale : le simple craquement d'une branche dans votre dos suffit à faire grimper votre rythme cardiaque, prouvant que l'immersion sonore est totale.
Je ne vous le cache pas, le niveau de détail est bluffant. On apprend littéralement à monter et démonter ses armes, mais aussi à fabriquer ses propres munitions avant de les utiliser sur le terrain. L'immersion est totale : de la confection de bandages au façonnage d'outils comme le piolet, le réalisme est tel qu'on sort de la partie avec l'étrange sensation de pouvoir reproduire ces gestes dans la vraie vie.
Le réalisme balistique au cœur de TRACKED Shoot to Survive
Si vous cherchez un jeu d'arcade où l'on tire sans réfléchir, passez votre chemin. Ici, le maniement des armes est une affaire de dextérité et de sang-froid. Le titre fait l'impasse sur les rechargements automatiques assistés pour nous plonger dans une gestion physique pure et dure. Que vous manipuliez un arc à poulies pour une approche furtive ou une arme lourde pour disperser les trafiquants, chaque geste compte.
J'ai particulièrement apprécié la tension générée par ces mécaniques manuelles. Éjecter un chargeur vide, saisir le nouveau à la ceinture et enclencher la culasse alors que les balles sifflent autour de vous demande une vraie maîtrise.
Ce réalisme viscéral transforme chaque escarmouche en un moment de bravoure. On ne se sent pas comme un super-héros invincible, mais comme un homme vulnérable qui doit lutter pour chaque mètre gagné. C'est cette fragilité qui rend chaque victoire incroyablement satisfaisante.
Survie et artisanat : bien plus qu'un simple jeu de tir
Le cycle de gameplay ne se limite heureusement pas à aligner des cibles. La composante survie est traitée avec le même sérieux que la balistique. Oubliez les menus abstraits et les inventaires magiques : dans ce test du jeu TRACKED : Shoot to Survive, j'ai dû mettre la main à la pâte.
Il faut chasser pour se nourrir, dépecer le gibier et cuisiner, non pas en cliquant sur un bouton, mais en réalisant les actions. Ce système de "loot, craft, survive" impose un rythme tactique très appréciable.
- Planification : On ne part pas à l'aventure sans vérifier ses ressources.
- Fabrication : Créer ses propres outils et armes renforce le sentiment d'autonomie.
- Gestion : Chaque ressource glanée peut faire la différence entre la vie et la mort.
Cette profondeur mécanique place le titre au-dessus de la concurrence actuelle, offrant une boucle de jeu fluide, logique et diablement addictive.
Une narration sous tension qui vous prend aux tripes
Au-delà de la technique, c'est la motivation de notre personnage qui nous pousse à avancer. Le scénario est simple mais efficace : retrouver notre sœur kidnappée par un cartel impitoyable. Nous ne sommes pas un soldat d'élite, mais un homme guidé par les conseils de survie de son père et par son propre instinct.
Cette dimension humaine ancre le récit dans une réalité palpable. L'urgence de la situation se fait sentir à chaque étape, et le lien émotionnel fonctionne plutôt bien. On ne traverse pas l'Alaska pour le plaisir du tourisme, mais avec un but précis qui donne du sens à la violence des affrontements.
Le jeu réussit ce mariage difficile entre une narration poignante et un gameplay systémique exigeant, sans jamais sacrifier l'un au profit de l'autre.
Quelques ombres au tableau malgré une technique solide
Tout n'est cependant pas parfait dans le grand Nord. Malgré mon enthousiasme global, j'ai rencontré quelques soucis techniques qui méritent d'être soulignés. Le plus frustrant a été la disparition pure et simple de mon revolver dès le début du jeu, juste après avoir franchi une porte de chargement. Me retrouver avec une arme en moins sans raison valable a quelque peu entaché mes premières heures de survie.
Autre point noir : l'interface. L'indicateur de quête manque cruellement d'intuition. On se retrouve parfois à tourner en rond non pas par difficulté du jeu, mais par manque de clarté des objectifs affichés.
C'est dommage, car cela brise parfois l'immersion si chèrement acquise. Cependant, il faut noter un excellent point pour l'accessibilité : le jeu propose un mode assis tout à fait jouable, ce qui est un vrai plus pour les longues sessions ou les joueurs à mobilité réduite.
L'hiver vient, et il faut s'y préparer
Ce périple glacial s'impose comme une expérience incontournable pour tout possesseur de Meta Quest en 2025. Malgré quelques bugs de jeunesse et une interface perfectible, TRACKED : Shoot to Survive offre une aventure intense, belle et impitoyable.
Si vous cherchiez le titre capable de justifier votre investissement dans la VR cette année, ne cherchez plus. C'est brut, c'est intense, et ça restera gravé dans vos rétines.
