Avant de commencer ce test, je tiens à remercier PLAION France pour leur confiance inébranlable. Ce test de Mount & Blade II: Bannerlord a été effectué sur PC (Steam) au clavier-souris.

Mount & Blade est une franchise de jeux d’action-RPG développés par TaleWorlds Entertainment créée en 2008. Les jeux sont, pour la plupart basés sur l’univers fantaisiste médiéval de Calradia. Grand fan de la franchise, c’est avec beaucoup d’attentes que j’attendais la sortie définitive du dernier opus.

Histoire, contexte et graphismes


Synopsis

Prenant place 200 ans avant Mount & Blade: Warband, dans Bannerlord, vous pouvez vivre l’effondrement de l’empire Calradien et jouer un rôle dans sa survie. Démarrant en bas de l’échelle en tant que simple soldat, vous pouvez créer votre propre histoire en gravissant les échelons jusqu’à devenir un puissant chef de guerre ou même être couronné roi.

D’aventurier à marchand, de bandit à héros ou de souverain charitable à tyran : il n’y a qu’un pas. C’est à vous d’écrire votre nom dans l’histoire de Calradia et d’ériger le monde sous une nouvelle bannière.

Graphismes 

La première impression en voyant Bannerlord est que Mount & Blade a eu le droit à un sacré lifting. Les graphismes sont bien plus agréables à regarder et les châteaux respirent enfin la vie. De plus, les menus sont plus lisibles et la page de compétences retrouve des couleurs malgré qu’elle manque d’organisation. En général, sur le plan graphique Mount & Blade II: Bannerlord est bien plus attrayant que ses prédécesseurs et cela ajoute un peu plus d’immersion dans l’aventure. Sans parler des “concept art” utilisés comme fonds d’écran de chargement qui sont simplement majestueux. 

Jouabilité


Tutoriels

Avant de vous jeter dans le grand bain, Bannerlord offre deux tutoriels bien distincts. L’un est obligatoire dû à son lien à l’histoire principale, alors que le second, axé sur le combat, est facultatif. 

Le tutoriel obligatoire – Une fois votre personnage choisi, l’histoire commence par une série de missions principales qui ont pour but de vous faire interagir avec les éléments RPG du jeu. Une fois votre partie lancée, vous êtes seuls contre tous. 

Le tutoriel facultatif – C’est au camp d’entraînement que vous trouverez de nombreux didacticiels axés sur le combat à l’épée, la lance, l’arc et l’arbalète. Chaque tutoriel comprend 2 à 3 niveaux de difficulté afin d’apprendre les bases avant de vous confronter à un guerrier expérimenté. Bien que la majorité des didacticiels soient à pied, il y a aussi 3 parcours à cheval. 

Prise en Main 

Kingdom Come: Deliverance > Chivalry II > Mount & Blade II: Bannerlord > For Honor

Qui dit jeu à thème médiéval dit combat épiques à l’arme blanche. Sauf que manier l’épée comme Achille peut s’avérer bien plus compliqué que de spammer le clic gauche sur un FPS. En termes de prise en main, Mount & Blade II: Bannerlord se situe entre la simulation de Chivalry II et le casual de For Honor. 

Assez facile épée en main, c’est l’aspect tactique des combats qui prendra un peu plus de temps à maîtriser pleinement. La multitude d’options de gestion de vos troupes vous plongera tête la première dans un Total War. Sauf que vous mènerez vos assauts sur le champ de bataille. 

Qu’est ce que j’en ai pensé ?


En commençant mon aventure, j’ai tout de suite mal pris le fait que mon frère s’envole avec nos 15 soldats et le médecin, me laissant seul, isolé, en quête de gloire et d’argent. Surtout pour que quelques minutes plus tard, après avoir aidé un village voisin et recruté six bons hommes, je me fasse capturer par des bandits et soit traîné aux 4 coins de la région.

Je ne me suis pas démotivé pour autant, car la même chose m’arrive perpétuellement sur tous les autres Mount & Blade. A croire que le jeu est fait pour exploiter mon insouciance. C’est donc en reprenant mon périple, avec en fond cette bande-son pleine de nostalgie, que j’ai véritablement lancé mon aventure. En arrivant à la la ville là plus proche je me suis imposé au tournoi de gladiateurs et j’ai côtoyé les divers habitants. Le retour des paris “sportifs” est aussi très apprécié dans ma quête de deniers. 

En aidant l’un des riches propriétaires, je me suis vite attiré la foudre des autres riches et ma relation avec eux s’est grandement détériorée, certains ne voulant même pas me confier des tâches, par manque de confiance. Les quelques contrats que j’ai remplis se sont avérés très lucratifs et ma bourse s’est vite alourdie.

Et ce jusqu’à la défense du convoi. L’objectif étant mal défini, j’ai peiné à comprendre et à interagir avec la mission, celle-ci finissant en échec. Et ceci est l’exemple parfait des missions aux objectifs mal définis sur Bannerlord. D’autres missions avec les villageois manquent aussi de clarté, car on ne sait pas s’ il faut acheter, transporter et vendre ou seulement transporter des marchandises. On se retrouve donc dans la même galère que Warband et il est très difficile de comprendre ce qu’il se passe. 

Un autre point noir dans Mount & Blade II: Bannerlord est lié à l’argent. En 1408, il est difficile de justifier les prix exorbitants des objets, des ainsi que des récompenses de missions. Un villageois peut vous offrir plus de 1000 pièces pour un simple transport de bétail. D’autre part, un business en ville coûte des milliers de pièces à l’achat. Comment quantifier la monnaie courante quand on voit qu’un soldat bien entraîné ne coûte que quelques pièces par jour.

Hormis quelques lacunes, Bannerlord reste une solide amélioration de Warband et apporte de nombreuses nouveautés qui améliorent l’expérience de jeu. Mais que faut-il faire pour prospérer sur Bannerlord?

Comment prospérer sur Mount & Blade II: Bannerlord?


Bien choisir sa faction

Le royaume de Calradia se divise en 8 régions ou biomes distincts, tous avec des caractéristiques particulières. Chaque région est dominée par une faction (6 factions au total) dont les propriétés sont basées sur des peuples ayant existé (ex. Romains, Celtes, Vikings etc…). Hormis les différents bonus et malus liés au recrutement de troupes, à la nourriture des garnisons et aux déplacements, c’est bien l’équilibrage entre les différentes factions qui guidera votre choix. 

Ce choix aura une importance capitale dans votre gestion stratégique et autant vous prévenir dès maintenant que certaines factions sont bien plus avantageuses que d’autres. De nombreux guides ont été rédigés afin de classer les factions selon le style de jeu du joueur, cependant, il semble que l’Empire de l’Ouest (Western Empire) raffle la mise. Voici les différentes factions : 

  1. L’Empire (Nord, Sud et Ouest) – Influence: Empire Romain
  2. Vlandia – Influence: Normans
  3. Azerai – Influence: Sarrasins
  4. Battania – Influence: Celtes
  5. Khuzait – Influence: Mongols 
  6. Sturgia – Influence: Vikings

Comme décrit plus haut, chaque faction à ses avantages et ses inconvénients. Par exemple, les Khuzait sont renommés pour leur cavalerie mais leur infanterie est à jeter. L’empire du sud à de très bon archers mais une économie défaillante. L’empire de l’Ouest quant à lui est constamment attaqué par les Battanians mais possède les ressources humaines et financières pour se défendre.

Les mariages arrangés

De nos jours, les mariages arrangés ne sont pas très bien vus, pour des raisons évidentes. En 1400, c’est une véritable monnaie d’échange et Mount & Blade II: Bannerlord exploite parfaitement ce système. Dans les opus précédents, un mariage permettait de se faire un nom dans le royaume, d’appartenir à un clan et posséder son propre château. Dans Bannerlord, le mariage arrangé est LA clé pour faire grandir votre clan. Premièrement, se marier vite et avoir des enfants permet d’obtenir des alliés loyaux dans le futur (vos enfants). Deuxièmement, en mariant les hommes de votre famille à des filles de nobles ou des leaders de clan.

S’il faut bien éviter quelque chose, c’est bien de marier les femmes de votre famille. Cela vous causera certainement plus de tort que de bien et personne n’aimerait voir les siens souffrir. Cette approche manque peut-être de valeurs, d’humanisme et d’empathie mais elle marche.

Des affrontements toujours aussi épiques


Les scénaristes de Game of Thrones et leur épisode Battle of the Bastards peuvent se rhabiller. Mount & Blade II: Bannerlord poursuit la longue tradition des combats à grande échelle et ses armées de 350+ soldats. Autant vous dire qu’un combat entre deux factions peut vite atteindre les 1000 participants selon le type de bataille et autant dire que votre ordi va surchauffer. 

Pour autant, un aspect à ne pas sous-estimer c’est le niveau d’entraînement de vos troupes. Si vos 20 fermiers ne font pas le poids face à 10 bandits de niveau moyen, une poignée de main de chevaliers détruira toute une armée si cette dernière est sous entraînée et sous équipée. D’où l’importance des compagnons qui pourront emprunter une partie de votre armée pour mener à bien des quêtes pendant que vous resterez loin du danger. 

Conclusion

Résumé : Dernier opus de la franchise à succès Mount & Blade, Bannerlord innove sans pour autant redéfinir le futur des actions-RPG médiévaux. Avec des graphismes améliorés et une nouvelle histoire basée 200 ans avant les évènements de Warband, Mount & Blade II: Bannerlord propose une expérience de jeu agréable malgré quelques points noirs qui persistent. De plus, les temps de chargements ralentissent un petit peu l’aventure, sans pour autant tuer l’immersion. Les nouveautés stratégiques restent cependant un gros plus comparé aux opus préalables.

Graphismes
Musiques
Gameplay

Points positifs

  • Bourré de nostalgie
  • Prise en main abordable
  • Choix de factions
  • La stratégie en combat
  • La stratégie politique
  • Des combats épiques
  • Graphismes améliorés

Points négatifs

  • Temps de chargement
  • Valeur de l'argent dans le jeu
  • Objectifs de mission mal définis
  • Page de compétences compliquée
  • Toujours ces maudits bandits
  • Carte du monde qui manque de détails
Review rédigé par StipMister