Test Epomaker HE80 : le clavier gaming qui démocratise les interrupteurs magnétiques

Déjà bien implanté dans l’univers du clavier custom, Epomaker s’est progressivement fait une place en Europe avec ses modèles préassemblés. Son credo est clair : proposer des claviers capables de satisfaire tous les profils, aussi bien sur les performances que sur le design… et le budget. Dans cette logique, la marque s’attaque désormais aux interrupteurs magnétiques à prix contenu, de quoi séduire un public curieux ou désireux de tester cette technologie sans exploser son portefeuille.

Parler du HE80 n’est pas chose simple : certaines de ses caractéristiques feront grimacer une partie des joueurs, mais elles ne devraient pas gêner ceux qui passent outre. Et pour cause : affiché à 69,99$ sur le site officiel et 79,99€ sur Amazon, il se positionne comme l’un des claviers à switchs magnétiques, ou Hall Effect, les plus abordables du marché.

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Déballage et premières impressions

Ouvrir la boîte d’un clavier, c’est toujours un petit moment d’excitation. Et si l’emballage du HE80 n’a rien de spectaculaire, son contenu coche presque toutes les cases : un jeu de touches en PBT noir pour harmoniser le clavier, un livret détaillant les raccourcis, un outil pour retirer switchs et keycaps, et surtout trois interrupteurs de rechange. Une attention qui ne paie pas de mine, mais qui fait plaisir, surtout à ce tarif.

Avant de plonger dans la partie technique, un mot sur l’ergonomie et l’esthétique. Première précision qui fâche : Epomaker ne propose pas de version AZERTY. Le HE80 est donc un clavier QWERTY au format 75%. Autre limitation : il est uniquement filaire, un choix motivé par les performances et le coût (nous y reviendrons). Résultat, ses principales contraintes sont sa disposition, son format et sa connectivité. Si ces points ne vous rebutent pas, le reste a de quoi séduire.

Côté confort, on apprécie les pieds stables et réglables sur deux niveaux, ainsi que le format 75% qui décale légèrement les flèches pour limiter les activations accidentelles. Ce sont des détails, certes, mais à ce prix, c’est toujours bon à prendre.

Design sobre, touches personnalisables

Visuellement, le HE80 joue la carte de la sobriété : un corps intégralement noir relevé par quatre touches en plastique bleu transparent, remplaçables par des touches noires fournies dans la boîte. L’ensemble reste très plastique, mais ces touches colorées apportent une touche d’originalité discrète.

L’éclairage RGB, lui, est personnalisable à souhait : effets arc-en-ciel clignotants, teintes statiques, transitions douces… chacun y trouvera son compte.

Pour les matériaux, les touches noires sont en PBT double injection, gage de durabilité, tandis que les touches transparentes sont en polycarbonate, pour un effet visuel plus original. Seul bémol : l’absence de pictogrammes pour les fonctions multimédias, qu’il faudra retenir par cœur, comme par exemple FN + F8 pour mettre en pause.

Les switchs magnétiques, la vraie star

C’est évidemment le cœur de ce clavier : les switchs magnétiques, ou Hall Effect (HE). Ici, pas de contact physique comme sur les mécaniques classiques, mais un système utilisant un champ magnétique pour détecter l’activation. Résultat : une précision accrue sur le point d’activation, et une meilleure durabilité sur le papier.

Les interrupteurs maison Epomaker MagX permettent d’ajuster la distance d’activation de 0,2 mm à 3,4 mm, selon la réactivité ou la souplesse recherchée. Une option qui séduira surtout les joueurs, mais qui se révèle aussi agréable en frappe rapide.

Avec une force d’activation de 37g, les touches sont légères et offrent une frappe fluide. Si le son est légèrement creux sur les touches en polycarbonate, passer sur celles en PBT améliore nettement l’acoustique. De plus, quatre couches de rembourrage atténuent les résonances, donnant une frappe plus agréable que celle de nombreux claviers HE de milieu de gamme.

Performances au rendez-vous

Le HE80 mise sur la performance pure : taux d’interrogation jusqu’à 8 000 Hz, anti-ghosting complet (N-Key Rollover), et fonction “snap” pour prioriser la dernière touche pressée. Le tout pour une latence impressionnante de 0,125 ms.

Epomaker a donc préféré investir dans la réactivité plutôt que dans des options comme le Bluetooth qui est trop lente ou le 2,4 GHz, coûteuses à produire à si bas niveau de latence.

Un logiciel simple… une fois en français

Bonne surprise : le logiciel du HE80 ne nécessite aucun téléchargement. Il s’agit d’une interface web dédiée au modèle. Moins bonne surprise : l’interface est en mandarin par défaut. Un petit passage par Google Traduction permet toutefois de passer en français et d’accéder aux réglages.

Les possibilités sont nombreuses : remappage complet des touches, réglage du point d’activation, gestion du taux d’interrogation, personnalisation du RGB, et même calibration complète du clavier. Les profils peuvent être sauvegardés en .json pour être retrouvés facilement.

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