Imaginez la scène : vous lancez le trailer d'un jeu AAA ultra attendu et vous tombez nez à nez avec votre propre création. C'est exactement ce qui est arrivé aux créateurs de Rust, le célèbre jeu de survie. Une découverte surprenante a secoué la communauté lorsque l'équipe de Facepunch Studios a identifié un modèle 3D familier dans les images promotionnelles du nouveau Delta Force. Entre accusation de plagiat involontaire et réaction immédiate des développeurs, retour sur cette affaire insolite impliquant un simple asset C4. Pourquoi une telle erreur technique a-t-elle pu se glisser dans une production de ce calibre ?
L’incroyable découverte d’un modèle C4 cloné directement depuis Rust
L'œil de lynx des développeurs ne trompe jamais. Alors que la campagne promotionnelle de Delta Force battait son plein, un détail n'a pas échappé à l'équipe de Facepunch Studios. Ce qui devait être une simple charge explosive dans le FPS militaire s'est avéré être une copie conforme d'un asset emblématique de leur jeu de survie.
Il ne s'agissait pas d'une simple ressemblance fortuite. L'objet du délit ? Un modèle de C4 très spécifique. L'enquête interne a été rapide : un membre de l'équipe de Facepunch a formellement identifié le travail de l'artiste ArtOfPilgrim, le créateur original de cet élément pour le jeu de survie.
Mais comment un studio peut-il intégrer un élément protégé sans s'en rendre compte ? La vraie question est : s'agit-il de paresse ou d'une simple négligence d'un artiste freelance ? Dans l'industrie du jeu vidéo, l'achat de banques d'assets est courant, mais retrouver une pièce maîtresse d'un concurrent direct est une maladresse qui aurait pu coûter très cher en termes de réputation. C'est le genre de "détail" qui brise l'immersion et peut instantanément décrédibiliser le sérieux d'un projet technique.
Hey Delta Force, @DeltaForce_Game, thank you for being huge Rust fans. Please remove our assets. If you wanted to collab, you should have reached out. pic.twitter.com/Es5d6jjIkv
— Alistair McFarlane (@Alistair_McF) November 18, 2025
Une réaction éclair et des excuses qui éteignent l'incendie
Heureusement, l'histoire ne se terminera pas au tribunal. Contrairement à certaines affaires de droits d'auteur qui traînent en longueur, la réaction de l'équipe de Delta Force a été exemplaire de rapidité et d'humilité.
Dès la mise en lumière du problème, le studio a reconnu son erreur sans chercher à minimiser les faits. L'asset incriminé a été retiré du jeu dans la foulée. Pas de démenti, pas de silence radio, mais des excuses claires. Cette transparence est rafraîchissante dans une industrie souvent opaque sur ses processus de création.
Alistair McFarlane, directeur chez Facepunch Studios, a lui-même confirmé que la situation était totalement réglée. D'après lui, tout est "rentré dans l'ordre", prouvant qu'une communication honnête entre studios vaut mieux que tous les procès du monde. Cette issue positive montre une certaine maturité : une erreur technique a été commise, elle a été admise, puis corrigée. Dossier clos.

Quand le fair-play l'emporte sur la rivalité des studios
Cet incident, bien que gênant sur le moment pour les développeurs du FPS, restera une anecdote qui prête à sourire. Elle rappelle surtout que derrière les gigaoctets de données et les moteurs graphiques surpuissants, l'erreur humaine reste possible.
Les joueurs de Rust peuvent dormir tranquilles : leur C4 reste unique, et Delta Force repart sur des bases saines, avec un cahier des charges désormais scruté à la loupe.















