Vous espériez que Valve casserait le marché comme avec le Steam Deck ? Il va falloir revoir vos attentes à la hausse. L'information nous vient tout droit de chez Linus Tech Tips, qui a pu s'entretenir avec un porte-parole du constructeur : la prochaine Steam Machine ne sera pas subventionnée. Contrairement aux habitudes du secteur console, le prix affiché sera celui d'un véritable PC. Une douche froide pour certains, ou un gage de qualité pour d'autres ? La vraie question est : sommes-nous prêts à payer le prix fort pour ce cube de puissance ?
Une stratégie tarifaire sans concession : pas de vente à perte
C'est une rupture nette avec le modèle économique traditionnel de Sony ou Microsoft. Là où une PlayStation 5 ou une Xbox Series est souvent vendue à perte (ou à marge zéro) pour se rattraper sur la vente de jeux, Valve refuse de jouer à ce jeu-là. L'explication fournie à Linus Sebastian est d'une logique implacable : la Steam Machine est un ordinateur à part entière, pas un système fermé.
Si une entreprise décide d'en acheter 10 000 unités pour de la bureautique ou du calcul, Valve ne touchera pas un centime sur les ventes de logiciels. Protéger la rentabilité du matériel devient donc une nécessité absolue pour la firme de Gabe Newell. Il ne faut donc pas s'attendre à un tarif "ami", mais bien à une étiquette reflétant le coût réel des composants.
Avec une PS5 Pro affichée à 799€ et des concurrents qui augmentent leurs prix, on peut légitimement craindre une addition salée, potentiellement au-dessus des 800 ou 900 euros.
Six fois la puissance du Steam Deck pour viser la 4K
Si le prix s'annonce premium, la fiche technique devra suivre. Et sur ce point, Valve semble confiant. Ce cube compact de six pouces embarquerait une puissance de feu six fois supérieure à celle du Steam Deck. L'objectif est clair : offrir du gaming 4K à 60 fps (aidé par le FSR) sur votre téléviseur.
Pour y parvenir, la machine s'appuiera sur un duo CPU et GPU AMD "desktop class" semi-personnalisé. Cette annonce n'est pas surprenante quand on voit l'évolution rapide du matériel PC. En proposant une telle architecture, Valve cherche à séduire ceux qui veulent la puissance d'une tour sans l'encombrement ni la complexité de montage.
Prévue pour le premier trimestre 2026, cette machine devra prouver qu'elle peut faire tourner les derniers titres AAA sans sourciller, justifiant ainsi son positionnement tarifaire élitiste face aux consoles de salon.
Un pari risqué sur un marché saturé
Cette approche "prix coûtant" est audacieuse, voire dangereuse. Les analystes d'Ampere Analysis prévoient des ventes se comptant en "millions faibles" sur plusieurs années, loin des scores des géants japonais. Le succès de la Steam Machine dépendra entièrement de sa capacité à convaincre les joueurs PC de migrer vers le salon, ou les joueurs console de passer à l'écosystème Steam sans se ruiner dans une tour custom.
C'est là que se situe l'angle mort de cette stratégie : si le prix est trop proche d'un PC haut de gamme que l'on monte soi-même, quel est l'intérêt réel du produit ? Valve parie sur la simplicité d'usage et l'intégration de SteamOS. Mais sans l'argument du prix d'appel attractif qui a fait le triomphe du Steam Deck, la bataille pour le salon s'annonce bien plus rude que prévu.
L'échéance de 2026 approche à grands pas
Il faudra attendre l'année prochaine pour découvrir l'étiquette finale qui sera collée sur ce nouveau matériel. En refusant de subventionner sa machine, Valve envoie un message clair : la liberté d'un PC a un coût, et c'est au consommateur de l'assumer. Reste à voir si les joueurs suivront cette vision sans compromis.
Source : Linus Tech Tips Youtube
