Image de l'article Steam va devenir inutilisable sur Windows 10

Avec la fin du support de Windows 10 par Microsoft, Steam s’apprête à tirer un trait sur une immense partie de sa base d’utilisateurs. Une bascule technique aux allures de purge silencieuse, qui provoque une onde de choc dans la communauté PC.

 

Un système à bout de souffle… mais toujours utilisé

Windows 10 n’a jamais été le chouchou des utilisateurs, mais il a fini par s’imposer comme le socle commun de la majorité des configurations. Près d’un utilisateur Steam sur deux y est encore fidèle. Un chiffre qui inquiète à mesure que Microsoft confirme l’abandon de son support d’ici octobre 2025.

Valve, de son côté, n’a pas encore officialisé la mort de Steam sous Windows 10, mais le couperet semble imminent. Sans mise à jour système, plus de garanties de compatibilité, plus de patchs de sécurité, et bientôt, plus de plateforme ? Plusieurs jeux commencent déjà à grincer des dents sur les vieilles versions de l’OS, et les signaux d’alerte s’accumulent.

 

Des mises à jour forcées… ou un mur technologique

En façade, la solution semble simple : passer à Windows 11. Mais la réalité est autrement plus rugueuse. Une large frange de la communauté ne peut tout simplement pas faire la bascule : matériel incompatible, CPU trop ancien, ou refus catégorique d’embarquer dans un OS jugé intrusif et bâclé.

 

Image du Steam Deck
Avec son Steam Deck, la plateforme a développé son propre OS sous Linux

 

“Mon PC ne remplit pas les conditions requises pour la mise à jour, c’est aussi simple que ça”, déplorent certains. D’autres, plus virulents, dénoncent une manœuvre commerciale masquée derrière un vernis de “modernisation”. Et quand bien même la transition est possible, elle reste souvent vécue comme une contrainte subie plutôt qu’un réel choix.

 

Linux, l’alternative qui divise

Face à l’impasse, une minorité active brandit l’étendard du pingouin. SteamOS, Ubuntu Gaming, Nobara… Les options Linux taillées pour le jeu se multiplient. Mais on est encore loin d’une migration de masse : trop de titres incompatibles, trop de DRM capricieux, et trop d’obstacles techniques pour l’utilisateur moyen.

Un choix qui reste donc militant, voire sacrificiel. “Je préfère perdre la moitié de ma bibliothèque que d’installer Windows 11”, lâche un joueur résigné sur les réseaux communautaires. L’amertume est palpable, le clivage profond.

 

Et maintenant ?

À court terme, deux issues seulement : investir dans une nouvelle machine compatible, ou jouer les prolongations sur un OS en sursis, avec tous les risques que cela implique. Dans tous les cas, la pression monte, et Valve, par son silence, laisse planer l’épée de Damoclès.

Steam s’apprête à tourner une page. Reste à savoir combien de joueurs accepteront de la tourner avec elle.

 

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Gratte papier fou, Milius écrit aussi vite qu'il s'éparpille, ... Très vite

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