Sorti le 8 août 2024, Before Exit: Supermarket est un walking simulator en boucle développé et édité par Take IT Studio!. Inspiré des jeux d’anomalies comme Exit 8, ce nouvel épisode joue la carte de la répétition intelligente, entre humour, tension et routines quotidiennes. Il s’agit du prédécesseur direct de Before Exit: Gas Station, prévu pour le 10 octobre 2025.
Avant de poursuivre ce test, nous remercions Take IT Studio! et Keymailer pour l’accès à cette version PC Steam. Le test a été réalisé au clavier et à la souris.
Un concept intéressant pour un simulateur de supermarché
Dans Before Exit: Supermarket, chaque partie s’étend sur sept jours. Le principe est simple : accomplir vos tâches de nuit sans rien oublier. Pas de pression de temps ni de chrono oppressant, le jeu se vit plus comme une expérience de relaxation où la lenteur est parfois votre meilleure alliée. Se précipiter, au contraire, risque de vous faire commettre une erreur… et de perdre votre précieux emploi.
L’expérience s’inscrit dans la lignée des simulateurs atypiques qui transforment la banalité du quotidien en gameplay original. Le côté "supermarket simulator" prend ici une tournure plus contemplative qu’ultra-réaliste, mais c’est ce qui fait son charme.
Votre emploi ne tient qu’à un fil
Chaque nuit, votre patron vous transmet une liste de tâches différentes : éteindre les lumières, ranger les caddies, replacer du stock ou encore remettre du papier toilette. Tout semble simple… jusqu’au moment où vous oubliez un détail. Deux avertissements seulement vous séparent du licenciement.
Et c’est là que Before Exit: Supermarket se transforme. Derrière son apparente simplicité, le jeu installe une tension comique : un interrupteur laissé allumé ou une pancarte « Ouvert/Fermé » mal positionnée, et votre patron débarque dans un jumpscare qui oscille entre ridicule et frayeur. Rarement la relation employé-employeur aura été dépeinte avec autant de second degré.
Que valent les graphismes de Before Exit: Supermarket ?
Visuellement, le jeu reste dans la moyenne des simulateurs indépendants, mais quelques détails font la différence. Les couleurs et la luminosité donnent une vraie atmosphère à ce supermarché plongé dans l’obscurité. Les textures sont simples mais efficaces, rendant l’ensemble crédible sans surcharger le décor.
Les objets sont bien modélisés, ni trop simplistes ni trop réalistes, un équilibre qui sert parfaitement l’expérience. Contrairement à certaines critiques lues ailleurs, aucun problème de framerate n’a été constaté durant notre test. Le jeu est fluide et stable, même sur une configuration modeste.
Que vaut le gameplay de Before Exit: Supermarket ?
La force de Before Exit: Supermarket repose dans son gameplay minimaliste mais intelligemment construit. Le principe est simple : survivre à sept nuits consécutives, en remplissant consciencieusement la liste de tâches imposées par votre patron. En pratique, cela signifie se balader dans les allées du supermarché, traquer le moindre interrupteur resté allumé, replacer un caddie égaré ou remettre en rayon du papier toilette.
Le jeu propose 20 scénarios différents, chacun venant modifier subtilement la routine. Parfois, on vous demande d’éteindre les lumières et de retourner la pancarte « Ouvert/Fermé », une mission classique que vous finirez par anticiper. Mais le lendemain, une nouvelle instruction vient casser la monotonie : réapprovisionner le stock, vérifier la propreté des rayons ou ranger des éléments que vous n’aviez jamais remarqués auparavant. C’est cette alternance entre familiarité et surprise qui maintient l’attention du joueur.
La vraie difficulté n’est pas dans la complexité des actions, mais dans la mémoire et l’attention aux détails. On se surprend rapidement à établir une checklist mentale : lumières éteintes ? pancarte tournée ? caddies rangés ? rayons bien remplis ? Et pourtant, il suffit d’un oubli, aussi insignifiant soit-il, pour que votre patron surgisse en pleine nuit et vous fasse bondir de votre chaise.
Ce système crée une tension paradoxale. D’un côté, le jeu se présente comme un simulateur de supermarché relaxant, où l’absence de chrono permet de prendre son temps. De l’autre, chaque oubli vous rapproche du licenciement, et cette petite pression transforme les gestes les plus banals en moments de stress délicieux. Résultat : on avance prudemment, en scrutant chaque recoin comme si notre vie en dépendait.
Le gameplay se vit donc entre rituel et découverte, et même si la boucle finit par devenir répétitive sur la durée, la variété des scénarios et l’humour noir des sanctions suffisent à maintenir l’envie de progresser jusqu’au septième jour.
Qu’en est-il de la durée de vie ?
Avec environ cinq heures de contenu, Before Exit: Supermarket propose une expérience courte mais satisfaisante pour son prix. Les 20 scénarios principaux et les succès Steam apportent une bonne rejouabilité, même si l’absence de mini-jeux ou de distractions annexes limite la durée sur le long terme. Une fois la campagne terminée, le jeu ne propose pas de réelle extension de gameplay.
Une suite déjà prévue avec Before Exit: Gas Station
Si Before Exit: Supermarket sert de mise en bouche, la suite Before Exit: Gas Station, prévue pour le 10 octobre 2025, promet d’aller plus loin dans l’idée. Là où le supermarché mise sur la checklist et la mémoire, la station-service devrait intégrer de nouvelles mécaniques liées à l’extérieur, avec davantage d’interactions et de possibilités.
Cette continuité montre que Take IT Studio! souhaite développer un véritable univers basé sur le quotidien détourné. Et si Supermarket était la mise en condition, Gas Station pourrait bien être l’étape qui transforme la série en référence du genre.