Test DOOM: The Dark Ages – Plongée sanglante dans un enfer médiéval

Publié le : 21 Mai 2025 vers 18:20

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Test DOOM: The Dark Ages – Plongée sanglante dans un enfer médiéval

Je tiens à remercier Besthesda de m'avoir offert la clé du jeu DOOM: The Dark Ages sur PC pour réaliser ce test.

DOOM: The Dark Ages
m'a catapulté dans un univers médiéval réinventé à la sauce infernale. Exit les bases spatiales futuristes, ici, c’est armure lourde, catacombes ensanglantées et cieux déchirés par des portails démoniaques.

J’y incarne toujours le Doom Slayer, cette entité muette et destructrice, mais plongée cette fois dans un cadre plus gothique, chargé d’églises en ruine et de villages embrasés.

Dès les premières minutes, le jeu affirme sa volonté de rester un pur shooter nerveux tout en changeant radicalement son ambiance. La direction artistique réussit à fusionner le Moyen Âge avec des éléments mécaniques grotesques, et cela fonctionne étonnamment bien.

L’histoire reste secondaire, mais elle sait se faire discrète et efficace, ce qui me convient parfaitement.

 

 

Une campagne solide, sans envie d’y revenir

J’ai passé une vingtaine d’heures dans cette campagne solo, sans jamais ressentir d’ennui. Le contenu est dense, bien rythmé, et les zones ouvertes incitent souvent à la fouille, avec pas mal de recoins secrets à découvrir.

Pourtant, une fois l’histoire terminée, je n’ai pas ressenti le moindre besoin de replonger dans cette boucherie. Rien n’est vraiment fait pour encourager une seconde partie : pas de système de choix narratif, pas d’évolution alternative. C’est un festin d’une seule fois.

 

Un arsenal jouissif et diversifié

L’arsenal est probablement ce que j’ai préféré dans DOOM: The Dark Ages. Je me suis vite prise au jeu des combinaisons d’armes : un tir au Super Shotgun pour faire voler une armure, une volée de clous pour finir le travail, un bouclier lancé sur un démon isolé pour le sonner... chaque confrontation devient une chorégraphie sanglante. Les armes ont toutes une vraie personnalité, avec des arbres de compétences à débloquer qui les rendent encore plus redoutables.

J’ai particulièrement adoré la carabine à plasma qui électrifie les ennemis, le fusil à pompe qui crache littéralement des flammes et surtout le fléau.

 

Image du jeu Doom: The Dark Ages

Image du jeu DOOM: The Dark Ages

 

Des combats grisants, mais une parade trop généreuse

Le système de parade m’a d’abord séduite : renvoyer un projectile au bon moment ou interrompre un assaut. Mais rapidement, j’ai compris que le timing était bien trop permissif. Je pouvais parer des attaques à plusieurs mètres de distance sans vraiment le vouloir.

Ce manque d’exigence nuit à l’intensité. Heureusement, j’ai pu ajuster cela via les options.

Car malgré ce défaut, le cœur du gameplay reste excellent. Je me suis sentie puissante, libre, et parfois même un peu sadique. Le feeling des armes, la violence graphique, tout s’accorde pour nourrir cette sensation d’être une tempête de métal ambulante.

 

Des mécaniques RPG bien intégrées

Je ne m’attendais pas à autant m’investir dans l’amélioration de mes compétences. Pourtant, je me suis prise au jeu très vite.

Chaque amélioration apporte un véritable changement de gameplay, que ce soit une parade qui déclenche une onde sismique ou un bonus de santé après une explosion bien placée. Ces options tactiques m’ont permis d’adapter mon style, de renforcer mes armes préférées et d’explorer des builds plus agressifs. Ce système ne réinvente rien, mais il est suffisamment bien pensé pour enrichir l’expérience.

 

Image du jeu Doom : The Dark Ages

 

Une direction artistique inspirée et une technique à la hauteur

Visuellement, DOOM: The Dark Ages m’en a mis plein la vue. Le mélange d’architecture gothique, d’éléments mécaniques et de références lovecraftiennes fonctionne à merveille.

Les environnements regorgent de détails, de verticalité, et l’éclairage sublimé par le raytracing rend chaque affrontement encore plus épique. Mon PC a suivi sans broncher, et malgré quelques zones chargées en effets visuels, je n’ai jamais senti de ralentissement. Mention spéciale aux démembrements : c’est crade, c’est exagéré, et c’est jouissif.

 

Des phases de dragon... au ras des pâquerettes

J’étais franchement emballée à l’idée de pouvoir chevaucher un dragon dans un Doom. Sur le papier, cela sonnait épique. Mais en jeu, ces phases m’ont paru molles, imprécises et même un peu inutiles. Le rythme chute, l’intérêt ludique aussi. C’est une belle idée, mal exécutée. Heureusement, ces moments restent minoritaires dans l’ensemble de l’aventure.

 

Image du jeu Doom: The Dark Ages

 

Une bande-son correcte, mais oubliable

Les musiques ont parfaitement accompagné mes massacres frénétiques. Ce mélange de métal industriel et de sons tribaux m’a portée, galvanisée, parfois même oppressée — dans le bon sens. Mais au fil des heures, j’ai commencé à sentir une certaine répétition.

Les boucles se répètent, les thèmes reviennent sans réelle variation. Ça ne m’a pas gâché l’expérience, mais une bande-son un peu plus nuancée ou évolutive n’aurait pas été de refus.

 

Des arènes bien pensées, mais un level design inégal

La structure des niveaux m’a globalement plu. J’ai apprécié l’alternance entre grandes zones ouvertes à explorer et couloirs plus resserrés pour les phases d’action pure.

Il y a de vrais efforts de mise en scène, et certains environnements proposent des idées intéressantes, comme des labyrinthes ou des zones à illusions. Mais une fois la carte ouverte, les secrets sont bien trop faciles à localiser. Dommage, car avec un peu plus de mystère, l’exploration aurait été bien plus gratifiante.

 

Pour se défouler, je recommande

Je le recommande sans hésiter à toute personne en quête d’un défouloir solo, à condition de ne pas attendre une narration complexe ou une relecture innovante de la formule DOOM. C’est brut, c’est efficace, et ça cogne fort — exactement ce que j’étais venue chercher.

Verdict final

DOOM : The Dark Ages m’a offert exactement ce que j’attendais : une montée d’adrénaline, des fusillades frénétiques et un univers graphique fort. L’absence de mode multijoueur ne m’a pas gênée tant la campagne est dense et brutale. Malgré tout, certaines idées sous-exploitées — comme les phases de vol — et une bande-son un peu lisse laissent un léger goût d’inachevé. Une belle boucherie à savourer sans modération… mais probablement une seule fois.
Test réalisé depuis une version Steam Press avec 20h de temps de jeu.

Les points clés

  • Bon défouloire
  • Armes variées pour démembrer
  • Amélioration des compétences bienvenue
  • Combat épique où on ne s'ennuie pas
  • Musique un peu redondante par moment
  • Phase avec le dragon sous expoloitée
  • Peu de rejouabilité un fois le jeu terminé