Test High on Life : Absurde et délirant

Sorti initialement le 13 décembre 2022 sur PC (Steam), Xbox Series X/S et Xbox One, puis porté sur PS5 en 2023, High on Life est le premier gros projet du studio Squanch Games, cofondé par Justin Roiland. Oui, le créateur de Rick et Morty.

Dans cet OVNI vidéoludique, vous incarnez un ado paumé embarqué malgré lui dans une guerre intergalactique contre un cartel d’aliens… accro aux humains. Et si vous trouvez ce pitch étrange, attendez d’entendre vos armes parler non-stop avec des punchlines dignes des meilleurs (ou pires) épisodes de Rick & Morty.

Une aventure qui ne se prend jamais au sérieux

Dès les premières minutes, High on Life affirme son identité : celle d’un FPS satirique, totalement décomplexé, avec un univers qui transpire l’ADN de Rick et Morty. Entre les personnages grotesques, les créatures psychédéliques et les dialogues volontairement absurdes, on retrouve cette patte narrative reconnaissable entre mille.

Les clins d’œil sont partout : l’humour méta, les délires sci-fi tordus, et même certaines voix (Justin Roiland double plusieurs personnages, dont l’arme principale, Kenny). L'univers, malgré son côté foutraque, tient étonnamment bien la route.

Accessible, même pour les non-initiés du FPS

La prise en main de High on Life est fluide, simple et immédiate. Même un joueur peu habitué aux FPS s’y retrouvera. Le jeu mise sur l’accessibilité : pas de système de couverture complexe ni d’interface surchargée.

L’interface utilisateur est volontairement minimaliste, laissant toute la place à l’action et aux interactions avec les armes (qui parlent. Tout le temps. Littéralement). Ce choix rend l’expérience plus immersive, même si certains menus restent un peu rigides.

Que valent les graphismes d’High on Life ?

Visuellement, High on Life ne joue pas dans la cour des AAA ultra réalistes. Mais ce n’est pas le but. Ici, la direction artistique prend le dessus, avec un univers coloré, dérangé, presque cartoonesque.

Les modèles de personnages sont volontairement grotesques, avec des formes exagérées. Les armes, qui ont une vraie personnalité visuelle (et vocale), bénéficient d’animations très expressives. Les paysages, eux, oscillent entre le délirant et le psychédélique.

La bande-son accompagne bien le tout, avec des sons futuristes, des musiques d’ambiance bien placées et des bruitages volontairement exagérés pour renforcer le ton satirique du jeu.

Que vaut l’histoire principale d’High on Life ?

L’histoire de High on Life tient en quelques lignes : sauver la Terre d’un cartel alien drogué aux humains. Simple, mais efficace.

L’écriture ne brille pas par sa complexité, mais par son absurdité maîtrisée. Si vous cherchez un récit sérieux, passez votre chemin. Si vous aimez les dialogues qui cassent le quatrième mur et les retournements de situation décalés, vous serez servis.

On regrettera tout de même une durée de vie limitée (comptez 8-10h pour la trame principale) et des missions parfois répétitives, surtout dans la deuxième moitié du jeu.

Que vaut le gameplay d’High on Life ?

Côté gameplay, High on Life propose un FPS à la première personne plutôt classique, relevé par un arsenal d’armes… bavardes et vivantes. Chaque arme possède un tir secondaire unique : ventouse pour grappin, tir en arc, gel temporaire, etc.

Le game design encourage l’expérimentation, mais certaines armes sont clairement plus efficaces que d'autres, rendant les combats parfois déséquilibrés. Les ennemis, eux, sont plutôt variés, avec des IA différentes. Mention spéciale aux petits aliens du gang G3 qui twerkent en plein combat, ajoutant une couche d’absurde mémorable.

Malgré quelques longueurs et une certaine répétitivité, les combats restent dynamiques et très fun dans l’ensemble.

High on Knife : un DLC mitigé

Le DLC High on Knife, sorti en octobre 2023, prolonge l’aventure avec une nouvelle zone, de nouvelles armes et une ambiance plus horrifique (tout en gardant l’humour absurde du jeu de base).

S’il propose quelques bonnes idées, notamment l’arme Knifey qui prend plus d’importance, le contenu reste trop court (environ 2-3h) et inégal. Les environnements sont moins variés, et le rythme moins bien dosé. Un bon bonus pour les fans, mais pas indispensable.

High on Life 2 arrive cet hiver : un délire encore plus extrême

Annoncé lors du Xbox Games Showcase le mois dernier, High on Life 2 sortira bel et bien cet hiver 2025 sur PC (Steam, Microsoft Store), Xbox Series X|S, PlayStation 5, et sera disponible dès le jour de sortie via Game Pass. Ce nouveau chapitre promet d’amplifier l’univers original : plus grand, plus rapide et plus burlesque, toujours dans l’esprit Rick et Morty version ammo bavardes.

Le trailer dévoile un gameplay centré sur une nouvelle mobilité : un skateboard futuriste à bord duquel on navigue, grind et shoot dans des décors exotiques (congrès intergalactique, zoo humain, liner de luxe), le tout en utilisant un arsenal renouvelé d’armes extraterrestres parlantes, incluant des retours de Gus, Sweezy, Creature et Knifey, ainsi que de nouveaux modèles extravagants comme un lance-flammes-lézard ou un pistolet tordant la réalité.

Côté histoire, High on Life 2 reprend quelques temps après les événements du premier opus : alors que votre personnage vit désormais dans le confort post-cartel, une figure mystérieuse enlève votre sœur Lizzie et lance une prime sur votre tête. Vous replongez ainsi dans une conspiration galactique où humour noir, satire anti-Big Pharma et dialogues méta sont encore au cœur du scénario.