Durant cet été bien calme, alors que l’on range nos bureaux avant de filer en vacances, un sujet agite discrètement la toile : nous avons enfin une bande-annonce pour le troisième opus de la saga Avatar de James Cameron. Et déjà, un mot me dérange : saga.
Je laisse les analyses de scénario, de décors ou de visuels à mes collègues, qui ont largement couvert la bande-annonce fraîchement dévoilée. Ce qui m’intéresse ici, c’est le sentiment qu’elle déclenche. Avatar 3 : De Feu et de Cendres est prévu pour le 17 décembre 2025, et j’ai le pressentiment que ce sera peut-être l’épisode de trop. Peut-être, car le film n’est pas encore sorti, tout ceci n’est qu’une crainte, un sentiment personnel. Mais laissez-moi vous expliquer pourquoi.
Il faut d’abord préciser une chose : la sortie du premier Avatar remonte à ma jeunesse. Il appartient donc à cette catégorie de films empreints de nostalgie, ceux qui marquent durablement. Mais cette nostalgie ne suffit pas à effacer une impression grandissante.
Lors du retour d’Avatar sur grand écran, James Cameron avait révélé qu’il avait profité de son long silence pour écrire les bases de sept films, voire plus. L’idée de plonger à nouveau dans Pandora semblait séduisante. Pourtant, en sortant de la salle après Avatar 2, un doute m’a saisi : et si chaque film ne faisait qu’explorer une nouvelle région avec un scénario toujours plus creux ?
Et cette dernière bande-annonce ne fait que renforcer cette inquiétude. Impossible de ne pas y voir un schéma se répéter : nous avons eu Avatar dans la forêt, puis Avatar dans l’océan, et voici maintenant Avatar au volcan. Un goût de déjà-vu. Un monde vaste, oui, mais une narration qui semble tourner en rond.
Un doux vent d’inquiétude souffle