C’est une page qui se tourne pour les amateurs de franchissement extrême. Saber Interactive vient de déployer pour Expeditions : A MudRunner Game sa très attendue Saison 4 Amber Dusk, marquant officiellement l’arrêt des ajouts de contenus majeurs par le studio. Si vous pensiez avoir tout vu, les nouvelles cartes des Tatras et l'ambiance automnale risquent de vous surprendre une dernière fois. Pourquoi cette ultime mise à jour est-elle indispensable pour votre garage virtuel ? On fait le point sur cette sortie douce-amère.
L'automne s'invite dans les Tatras avec des défis d'exploration inédits
Il fallait s'y attendre, la direction artistique prend un virage mélancolique pour ce dernier tour de piste. Avec l'arrivée de la région des Tatras, les développeurs nous offrent un terrain de jeu visuellement saisissant, baigné dans une lumière automnale. Mais ne vous laissez pas berner par la beauté des feuilles mortes sur Cat's Spine Ridge ou Owl Lake Ridge. Le level design a été repensé pour mettre à l'épreuve votre sens de l'orientation.
Nous ne sommes plus seulement sur de la grimpette de rochers. Cette mise à jour introduit une verticalité inversée : des réseaux souterrains et des vestiges archéologiques comme ces anciennes ziggourats. Pour naviguer dans ce dédale, l'ajout du Shiba Dart SR-V et du ANK XM75 n'est pas du luxe. C'est une approche intelligente de la part du studio : forcer le joueur à utiliser des véhicules spécifiques pour des environnements qui mêlent claustrophobie souterraine et grands espaces. L'ajout de spécialistes capables de modifier les largages aériens prouve que la stratégie de gestion de ressources reste le cœur du gameplay, bien au-delà de la simple conduite.
Le TUZ 93 Kelpie change la donne et transforme l'eau en terrain de jeu
C'est souvent le problème dans les simulations off-road : l'eau est une barrière frustrante. Ici, la Saison 4 prend le contre-pied total avec l'arrivée gratuite du TUZ 93 Kelpie. Ce n'est pas juste un camion de plus, c'est un véhicule amphibie qui redéfinit la manière d'aborder les vallées inondées des Carpates.
Pourquoi est-ce important ? Parce que cela valide enfin une mécanique de jeu que les fans réclamaient depuis le lancement. Pouvoir traverser les zones inondées sans noyer le moteur ouvre des raccourcis tactiques majeurs. Couplé au nouveau Pont Portable, le jeu vous donne enfin les outils pour dompter l'environnement plutôt que de le subir. C'est une excellente nouvelle pour l'expérience utilisateur, même si l'on peut regretter que ces outils arrivent si tard dans le cycle de vie du titre. Cela corrige un angle mort du gameplay initial où l'on se sentait parfois artificiellement bloqué par la topographie.
L'avenir de la franchise repose désormais sur la communauté et les mods
Il faut se rendre à l'évidence : l'annonce de la fin de l'Année 1 sonne aussi le glas du contenu officiel pour Expeditions. Contrairement à son grand frère SnowRunner qui a bénéficié d'années de suivi, ce spin-off tire sa révérence plus rapidement. Est-ce un aveu d'échec ? Pas nécessairement, mais cela positionne le jeu comme une expérience plus compacte et finie.
Le studio a été clair : les futurs patchs ne concerneront que la stabilité et les bugs critiques. Cependant, tout n'est pas perdu pour les joueurs avides de nouveauté. La mention explicite de mod.io dans le communiqué n'est pas anodine. C'est une passation de pouvoir. Les développeurs laissent les clés du camion à la communauté de moddeurs, qui a déjà prouvé par le passé sa capacité à étendre la durée de vie des jeux de la franchise MudRunner de manière exponentielle. C'est une transition saine, bien que brutale pour ceux qui espéraient une "Year 2".
Un dernier tour de piste avant de couper le contact
Cette Saison 4 Amber Dusk agit comme un bouquet final réussi. Entre l'exploration mystique des ruines, l'apport technique du véhicule amphibie et les corrections de l'interface, le jeu atteint enfin sa forme la plus aboutie. C'est le moment idéal pour relancer le moteur et profiter de ce contenu complet, en attendant de voir ce que l'avenir de la simulation tout-terrain nous réserve.
