Malgré les rumeurs persistantes évoquant un tarif record pour le prochain blockbuster de Rockstar Games, Grand Theft Auto VI ne devrait pas être vendu au prix de 100 euros lors de sa sortie. Obbe Vermeij, ancien directeur technique chez Rockstar North, a récemment partagé son analyse lors d’une interview accordée à Gameshub, affirmant que le studio privilégiera l'expansion de sa base de joueurs pour favoriser les revenus à long terme issus du mode Online.
Une stratégie de volume pour nourrir le futur mode Online
Depuis plusieurs mois, le Web s'enflamme autour d'un éventuel prix de lancement à 100 euros pour Grand Theft Auto VI. Cependant, selon Obbe Vermeij, cette spéculation ne repose sur aucune déclaration officielle de Rockstar Games. L'ancien pilier du studio, qui a supervisé le développement de titres cultes comme GTA III, Vice City, San Andreas et GTA IV, estime que l'éditeur adoptera une approche beaucoup plus pragmatique.
Plutôt que de chercher un profit immédiat en augmentant le prix de vente de 30 euros par rapport aux standards actuels, Rockstar aurait tout intérêt à maintenir un prix classique.
L'objectif est simple : réunir la communauté la plus vaste possible dès le premier jour. Rappelons que le succès insolent de la franchise repose désormais en grande partie sur l'engagement des joueurs dans la durée via ses composantes multijoueurs. En vendant le titre à un tarif habituel, le studio s'assure un bassin de joueurs colossal prêt à investir dans les microtransactions du futur GTA Online pendant les dix prochaines années.
Le projet le plus coûteux de l’histoire du jeu vidéo
Si le prix de vente reste stable, le budget de production, lui, atteint des sommets vertigineux. Obbe Vermeij suggère que Grand Theft Auto VI sera probablement le jeu le plus cher jamais développé. Avec environ 1 500 personnes travaillant sur le projet, la masse salariale représente une part écrasante des dépenses. L'ancien directeur technique précise que les artistes constituent environ 70 % du coût total d'un titre de cette envergure.
Le développement actuel demande une précision millimétrée pour des tâches souvent invisibles mais chronophages : corriger les maillages de collision, créer des versions simplifiées des objets pour l'affichage à distance ou encore animer des centaines de membres de la foule.
Comme nous l'évoquions lors des premières fuites de données du studio, la complexité de l'univers de ce prochain opus nécessite une main-d'œuvre titanesque pour remplir chaque ruelle et chaque intérieur de détails crédibles, rendant le projet unique dans l'histoire de l'industrie.
L'intelligence artificielle pour limiter l'inflation des coûts futurs
Pour Obbe Vermeij, l'ère des budgets explosifs pourrait cependant toucher à sa fin après la sortie de Grand Theft Auto VI. Il prédit que l'intégration massive de l'intelligence artificielle et de la génération procédurale transformera radicalement la production des futurs épisodes. Aujourd'hui, sur 1 500 employés, seule une petite fraction s'occupe de la partie purement créative, tandis que la majorité effectue des tâches répétitives et fastidieuses.
L'automatisation de la capture de mouvement pour les figurants ou la création assistée de décors urbains permettront de gagner un temps précieux.
Cette évolution technologique est vue d'un œil très positif par le vétéran :
Je pense que c'est une évolution positive car si les jeux sont moins chers à produire, les éditeurs seront plus enclins à prendre des risques et à explorer des thématiques différentes.
À l'avenir, cette productivité accrue pourrait non seulement accélérer les cycles de dévepoppement sur PS5 Pro ou ses successeurs, mais aussi permettre l'émergence de jeux plus audacieux destinés à des niches plutôt qu'au seul grand public.
En attendant de voir si ces prédictions se confirment, les yeux restent rivés sur l'automne 2025, période durant laquelle Rockstar Games compte bien redéfinir une nouvelle fois les standards de l'industrie.
Sources : gameshub.com
