Le couperet est tombé. Le studio derrière MindsEye enclenche une vague de licenciements après l’échec critique et commercial de son dernier jeu. Dans l’industrie du jeu vidéo, les accidents industriels laissent rarement indemnes. Build a Rocket Boy, créateur de l’ambitieux MindsEye, amorce un plan social d’envergure qui pourrait affecter plus de 100 développeurs. Une descente aux enfers rapide et brutale.
Le lancement catastrophique de MindsEye précipite la crise
Lancé le 10 juin sur PlayStation 5, Xbox Series S|X et PC, MindsEye devait être le fer de lance du studio.
Résultat : le pire score Metacritic de 2025, avec une note critique de 43/100 et un score utilisateur de 2,4/10. Nous avions nous-mêmes alerté les joueurs avec une note catastrophique de 1/10.
Dès les premières heures, réseaux sociaux et forums ont été inondés de bugs visuels, chutes de framerate et comportements dignes d’une version alpha non finalisée.
Face à la tempête, IO Interactive, l’éditeur du jeu, a rapidement retiré les diffusions sponsorisées et limité l’accès aux clés presse. De notre côté, le verdict a été tout aussi cinglant : 1/10. Aucune réponse officielle, aucun message d’excuse, rien. Le silence radio a creusé la tombe.
MindsEye licencie à tour de bras pour amortir le choc
Selon IGN, un processus de licenciement massif est désormais engagé chez Build a Rocket Boy, déclenché par une consultation obligatoire de 45 jours qui débute le 23 juin.
En droit britannique, cette procédure s'applique lorsque plus de 100 postes sont menacés. Le studio, qui compte environ 500 employés, pourrait donc voir un cinquième de ses effectifs remercié.
En interne, l’ambiance est glaciale. Les développeurs sont prévenus : la restructuration pourrait toucher aussi bien les équipes britanniques que les branches à l’international. Sur LinkedIn, l'effectif recensé (448 collaborateurs) semble confirmer l’ampleur du séisme.
Une ambition brisée pour Build a Rocket Boy
Build a Rocket Boy devait incarner une alternative ambitieuse aux géants du secteur. Fondé par Leslie Benzies, ancien de Rockstar, le studio nourrissait de grandes promesses. Mais MindsEye, présenté comme un projet révolutionnaire, s’est révélé être un naufrage technique et créatif.
Les joueurs n’ont pas pardonné. Le manque de transparence, l’état du jeu à sa sortie et la gestion de crise opaque ont transformé le bad buzz en gouffre réputationnel. Ce licenciement massif apparaît alors comme une tentative désespérée de sauver ce qui peut encore l’être.
Un échec qui marquera l’industrie en 2025
Au-delà du cas MindsEye, cette débâcle soulève des questions profondes sur la gestion des projets AAA et la pression des calendriers de sortie.
Le rêve de Build a Rocket Boy s’est écrasé contre la réalité d’un jeu non fini et mal anticipé. Reste à savoir si le studio pourra un jour se relever de cette faillite morale et économique.