Le studio derrière MindsEye tente de museler les voix critiques. Entre vidéos supprimées, rires en streaming et chute libre du nombre de joueurs, le lancement du jeu vire au fiasco total. Une stratégie défensive qui pourrait coûter cher.
MindsEye, une censure en plein écran
À peine lancé, MindsEye accumule les polémiques. Plusieurs créateurs de contenu, dont le Youtubeur français Retro Game Future, affirment que leurs vidéos critiques ont été censurées ou démonétisées par le studio. Une démarche qui a rapidement suscité la solidarité de la communauté, nombreux étant ceux à relayer des extraits de gameplay jugés « catastrophiques ».
Le constat est sans appel : bugs, mécaniques confuses, absence de direction artistique… Les séquences partagées par les streamers parlent d’elles-mêmes. Certains n'ont pas hésité à éclater de rire en direct lorsqu’ils ont évoqué la manière d’acheter le jeu, symbole d’un produit que même les diffuseurs ne prennent plus au sérieux.
Un rejet massif du public visible sur Steam
Les chiffres sont formels. Selon les données de Steam Charts DB, MindsEye a vu son nombre de joueurs chuter drastiquement, divisé par douze en quelques jours seulement. Une dégringolade qui illustre le désintérêt rapide du public pour une expérience de jeu qui ne tient pas ses promesses.
Ce désamour est également palpable sur la page de l'éditeur : notes en berne, commentaires critiques ignorés, et surtout, aucune interaction du studio malgré les sollicitations. Même les journalistes spécialisés n'ont pas reçu d’accès presse ou de clés, malgré plusieurs demandes restées lettre morte.
Le mutisme du studio interroge autant que la qualité du jeu
Face à la polémique croissante, le silence du studio pose question. Aucun retour officiel, aucune clarification sur la censure opérée, et encore moins de réponse aux nombreuses critiques publiques. Un choix de communication qui tranche avec la pratique actuelle des studios transparents, souvent prompts à publier des patch notes ou à dialoguer avec les joueurs.
En parallèle, certains vidéastes soulignent que cette gestion autoritaire pourrait avoir des effets contre-productifs, accentuant la méfiance d’un public déjà échaudé. L’absence de remise en question publique laisse entendre que le studio ne reconnaît ni ses torts, ni la réalité du terrain.
Une stratégie de censure qui précipite la chute de MindsEye
En tentant de contrôler l’image de MindsEye par la censure plutôt que par des améliorations concrètes, le studio joue un jeu dangereux.
À l’heure où l’authenticité prime et où la parole des créateurs de contenu pèse autant que celle des médias traditionnels, étouffer les critiques revient à aggraver une situation déjà critique. Pour les joueurs comme pour les observateurs, la confiance est rompue — et difficilement récupérable.