Image de l'article Build a Rocket Boy : le studio derrière MindsEye face à un procès dévastateur
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Build a Rocket Boy : le studio derrière MindsEye face à un procès dévastateur

Florian Prache | 14 Oct 2025 à 14h38
Mis à jour le 14 Oct 2025 vers 14h41
2 minutes de lecture

Le studio Build a Rocket Boy, fondé par l'ancien de Rockstar Leslie Benzies, est dans une situation critique. Après le lancement chaotique de son jeu MindsEye, l'entreprise fait maintenant face à un procès intenté par le syndicat IWGB (Independent Workers of Great Britain) pour des licenciements abusifs. Cette action en justice, basée sur une lettre ouverte signée par des dizaines d'employés, pourrait bien être le coup de grâce pour un studio déjà fragilisé par un échec commercial et critique retentissant.

 

Un procès pour licenciements abusifs secoue Build a Rocket Boy

La crise interne chez Build a Rocket Boy prend une tournure judiciaire. Le syndicat IWGB a officiellement engagé des poursuites, accusant la direction de "mépris et de mauvais traitements" suite à une vague de licenciements touchant entre 250 et 300 personnes.

L'action en justice pointe une gestion désastreuse des départs, avec des employés recevant des informations erronées, des périodes de préavis incorrectes et des évaluations de performance menées par les mauvaises équipes. 

Ces erreurs auraient conduit, selon les plaignants, au licenciement injustifié de dizaines de salariés. Ce procès ne se limite pas aux licenciements, il met aussi en lumière des mois de "crunch" intensif, avec des heures supplémentaires obligatoires non compensées, qui auraient provoqué des burnouts sévères et des problèmes de santé chez les développeurs.

 

MindsEye : la chronique d’un désastre annoncé

Le procès actuel n'est que le symptôme d'un mal plus profond qui a miné le développement de MindsEye. Le jeu, qui se voulait une expérience AAA révolutionnaire, a connu un lancement catastrophique.

Notre propre expérience en est le témoin : sans aucune communication du studio ni clé de test fournie à la presse, nous avions dû nous procurer le jeu par nos propres moyens pour lui attribuer la note sans appel de 1/10. Cet isolement médiatique volontaire cachait un état technique lamentable et un manque flagrant de finition.

La lettre ouverte des employés le confirme : la direction a refusé d'écouter les retours de ses équipes expérimentées, conduisant à "l'un des pires lancements de jeux vidéo de la décennie". Cette gestion chaotique se reflète autant dans le produit final que dans le traitement des équipes.

 

Quel avenir pour le studio et ses ambitieux projets ?

Avec cette action en justice, l'avenir de Build a Rocket Boy et de ses projets, y compris la plateforme globale "Everywhere", est sérieusement compromis. Le procès pour licenciements abusifs risque de coûter cher au studio, non seulement financièrement mais aussi en termes de réputation.

Attirer de nouveaux talents pour potentiellement corriger le tir sur MindsEye ou développer de futurs titres s'annonce extrêmement compliqué. Les employés et le syndicat réclament des compensations, une reconnaissance syndicale et un engagement à faire appel à des partenaires externes pour gérer les futurs plans sociaux. La réponse de la direction face à ces accusations sera déterminante pour la survie même du studio.

 

Une gestion de crise sous haute tension

L'affaire Build a Rocket Boy est devenue emblématique des dérives d'une gestion qui ignore ses équipes. Pris entre le marteau d'un échec commercial cuisant et l'enclume d'un procès aux conséquences potentiellement lourdes, le studio joue son avenir dans les prochains mois. L'issue de cette confrontation judiciaire déterminera si le projet de Leslie Benzies peut encore se relever.

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Développeur Full-Stack et fondateur INFINITY AREA, il exerce en tant que rédacteur en chef depuis 2018, grand fan des triple A.

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