Robin Hood - Sherwood Builders – Bandit’s Trail, le test ultime
Publié le : 29 Sept 2024 vers 21:14
La sortie définitive de Robin Hood – Sherwood Builders n’étant pas encore officialisée, le jeu s’est dévoilé à travers une démo du nom « Bandit’s Trail » qui sert de prologue au jeu final. Ce test a été effectué sur PC (Steam) à l’aide du clavier et de la souris.
Développé par le studio polonais MeanAstronauts S.A, également connu pour leur action-RPG Lord Bullfrog prévu pour le deuxième trimestre 2024, Robin Hood – Sherwood Builders est un jeu d’action-aventure combinant des éléments de RPG et de construction, dans lequel on incarne Robin des Bois, le héros qui combat pour la cause des opprimés et contre la tyrannie.
Histoire, contexte et graphismes
Synopsis
Nul besoin de vous présenter Robin des Bois, le héros aussi légendaire que fictif des contes médiévaux anglais, qui avait élu domicile dans la forêt de Sherwood dans le but de combattre le régime du tyrannique shérif de Nottingham. Dans Robin Hood – Sherwood Builders, le joueur fait la rencontre de personnages tout aussi connus tels que Petit Jean, Frère Tuck ou encore Belle Marianne.
En cherchant des recrues aux quatre coins du comté, Robin des Bois aura pour but d’agrandir sa communauté de hors-la-loi et de les maintenir en bonne santé en leur offrant le gîte et le couvert. Le reste de l’histoire, vous le connaissez.
Graphismes
Robin Hood – Sherwood Builders – Bandit’s Trail propose une expérience de jeu fluide et agréable à observer. En mode « Epic », les graphismes sont tout à fait acceptables pour un jeu indépendant, et la direction artistique lors des cinématiques est très réussie. Les déplacements sont agréables, et la vue à la troisième personne semble judicieusement choisie. Bien que les mouvements en combat soient assez rigides, les cinématiques d’exécutions sont variées et bien réalisées. Les adeptes d’Assassin’s Creed sauront les apprécier.
Jouabilité
Prise en main et difficulté
D’habitude, j’aime me plonger dans les tutoriels. Cependant, « Bandit’s Trail » n’est guère plus qu’un prologue qu’une démo du jeu final. Pendant environ 2h30 de jeu, vous apprendrez à manier les armes, à construire votre base et à survivre sans subir vraiment de forte pression extérieure. La prise en main du personnage est assez aisée, car les mouvements d’attaque, de tir, de contre et d’esquive sont assez standardisés.
Au début de l’aventure, vous devrez choisir parmi trois niveaux de difficulté : « Méchant » (facile), « Hors-la-loi » (normal) et « Légende » (difficile). Ayant oscillé entre les deux premières difficultés, j’ai trouvé le jeu plaisant et je n’ai jamais vraiment eu de difficulté à compléter les divers objectifs. La difficulté en elle-même affecte surtout l’aspect de la survie et les combats. Vous devrez également choisir entre le mode de combat dynamique et le mode précis. Selon mon style de jeu, parfois un peu agressif, j’ai opté pour le mode dynamique.
Bien qu’ils manquent de précision, les mouvements sont fluides et permettent de prendre en main les différentes armes assez facilement. La seule chose qui m’a déçu était de ne pas pouvoir utiliser ma hache comme arme de combat. Les armes s’usent assez rapidement, surtout dans des combats en 1 contre 6, et donc j’aurais aimé avoir un soutien, sachant que le jeu ne se met pas en pause lorsque vous fouillez dans votre inventaire pour trouver un kit de réparation.
Gameplay
Un environnement hostile
Robin Hood – Sherwood Builders plonge notre héros dans un environnement aussi somptueux que dangereux. La magnifique forêt de Sherwood est d’une beauté et d’un calme rares. Un hameau de paix, me direz-vous. Cependant, c’est sans compter sur ses occupants, qu’ils soient de simples brigands, des soldats de l’armée royale ou encore des fanatiques sous l’emprise d’hallucinogènes. On retrouve là les archétypes classiques de factions dans un jeu RPG, et je trouve qu’ils sont bien intégrés.
On pourrait regretter le manque de faune agressive telle que des loups ou des ours dans cette région de l’Angleterre au Moyen Âge. Néanmoins, les objectifs sont assez rapprochés les uns des autres, et les points de voyage rapide facilitent les déplacements tout en limitant les pertes de temps inutiles. Le jeu avec les ombres et la réduction de la luminosité une fois la nuit tombée rendent l’expérience plus immersive que dans d’autres RPG présents sur le marché.
Des combats qui manquent de peps
C’est peut-être le plus gros point faible de ce prologue. Les mouvements à l’épée semblent lents et rigides, à l’image de Kingdom Come: Deliverance, mais sans le niveau de complexité que ce dernier propose. L’utilisation de l’arc est beaucoup plus naturelle, mais il n’est pas aussi efficace en termes de dégâts. En effet, il y a un certain manque de réalisme en ce qui concerne les dégâts infligés par les flèches, même en visant la tête.
Hormis les armes principales, c’est l’IA qui présente des symptômes alarmants :
- Lors de la chasse, par exemple, les biches semblent complètement perdues et dépourvues de sens de survie. Alors que le tutoriel vous conseille de vous approcher doucement sans faire de bruit, au final, ce sont les biches qui viennent s’arrêter à deux mètres de vous.
- Lors des combats, les ennemis restent assez passifs, essayant de vous encercler sans vraiment s’investir. Cela rend les combats très faciles, car il suffit de les frapper à répétition tout en contrant leurs rares ripostes. Je dois avouer que j’avais l’impression de frapper un morceau de bois et de me blesser seulement à cause d’une écharde. Finalement, ce sont principalement les archers qui semblent réagir de manière adéquate en s’éloignant du combat pour vous attaquer avec des flèches. J’ai également apprécié le fait que les ennemis prennent des flèches perdues tirées par leurs propres archers s’ils se trouvent dans la ligne de mire.
Pour résumer, en raison de son intelligence artificielle trop passive, les combats manquent vraiment d’énergie, surtout lorsque vous êtes seul face à plusieurs ennemis. Néanmoins, les combats à forces égales sont bien plus intéressants et me rappellent beaucoup les batailles dans Mount and Blade.
La forêt de Sherwood en guise de QG
La première tâche consistera à construire un camp forestier qui devra s’agrandir avec l’arrivée de nouveaux habitants. Alors que cet emplacement est pré-défini, c’est à vous de décider de la manière dont vous l’aménagerez. Plus de maisons signifient plus de travailleurs, mais moins d’espace pour d’autres bâtiments comme la fonderie, le laboratoire d’alchimie ou encore la cuisine.
La structure de base offre déjà une abondance de ressources à portée de main, des installations de survie (puits d’eau, fourneau) et de quoi stocker vos affaires (coffres, entrepôt). De plus, vous n’aurez pas besoin de table de craft pour confectionner vos pioches, hachettes, arcs et flèches. Un vrai avantage !
Événements et Compétences
Événements
Comme mentionné précédemment, la forêt de Sherwood est un environnement hostile. Pour exploiter cela, les développeurs utilisent des événements en tant que missions secondaires dans le jeu. Pour l’instant, il existe trois types de missions secondaires :
- Sauver des vies – Sauver des villageois de l’exécution, les escorter en lieu sûr et s’occuper des kidnappeurs.
- Perturber le régime – Attaquer des convois, des entrepôts et des collecteurs d’impôts.
- Faire le ménage – Défendre le peuple contre les chevaliers corrompus, les soldats impitoyables, les pillards de la forêt et toute autre menace.
Finalement, l’arbre de compétences vous servira à améliorer votre personnage et ses armes, rien de plus classique. Par exemple, les armes qui infligent plus de dégâts s’usent moins vite, donc vous avez tout intérêt à maximiser votre arsenal pour éviter de vous retrouver à devoir fuir un combat parce que vous n’avez plus d’arme blanche. À noter qu’il n’y a que l’eau et la nourriture à gérer en termes d’aspect survie.
Verdict final
Bandit's Trail est un prologue réussi et nous donne envie de voir tout ce que Robin Hood - Sherwood Builders aura à offrir. Même si les mécaniques sont loin d’être parfaites, l’ambiance couplée à une direction artistique aux petits oignons devrait suffire à trouver son public dans une industrie saturée de FPS modernes. Les traductions quant à elles, ont besoin d’un sacré travail. En somme, une belle adaptation vidéoludique qui devrait grandement s’améliorer entre son prologue et sa sortie finale.Les points clés
- Belle adaptation de Robin des Bois
- Direction artistique très réussie
- Qualité des cinématiques
- Diversité d’adversaires (et d’armures)
- La capture et recapture de camps
- L’élément de survie
- Système de gestion du camp
- Passivité de l’IA
- Pas de sauvegarde automatique
- Système de loot
- Irréalisme des dégâts de l’arc
- Très demandeur niveau CPU
- Traductions à revoir