On croyait le format épisodique fatigué, voire obsolète. C'était sans compter sur Dispatch, le nouveau jeu narratif du studio AdHoc Studio. Avec la sortie récente de ses épisodes 3 et 4, le titre ne se contente pas de trouver son public : il fait exploser les compteurs de Steam. La fréquentation a été multipliée par cinq, passant d'un pic honorable à un véritable phénomène. Cette stratégie de sortie épisodique accélérée, imitant le rythme d'une série TV moderne, s'avère être un coup de génie qui captive les joueurs.
Le format épisodique de Dispatch, un pari gagnant sur Steam
Le studio AdHoc, fondé par des vétérans du genre narratif, a pris un risque calculé avec Dispatch. Au lieu de l'attente interminable qui caractérisait les jeux épisodiques d'antan, le studio a opté pour un calendrier de diffusion agressif : deux nouveaux épisodes chaque semaine. Cette approche transforme radicalement l'expérience. L'attente est quasi inexistante, mais le suspense reste palpable, créant un rendez-vous hebdomadaire pour la communauté. Les chiffres de fréquentation sur Steam parlent d'eux-mêmes. Lors du lancement des deux premiers épisodes le 22 octobre, le jeu avait atteint un pic respectable de 12 700 joueurs simultanés. Un bon début pour une nouvelle licence.
Mais c'est la sortie des épisodes 3 et 4 qui a tout changé. Grâce à un bouche-à-oreille intense, nourri par ce rythme soutenu, le pic de joueurs a grimpé en flèche pour atteindre près de 66 000 connexions simultanées. C'est une multiplication par cinq de l'audience en l'espace d'une semaine. Dispatch prouve que les joueurs sont prêts à s'engager dans une histoire feuilletonnante, à condition que le rythme respecte leur temps et maintienne la tension. Le jeu s'installe non pas comme un simple jeu vidéo, mais comme la série à ne pas manquer du moment.
Plus qu'un jeu narratif, une comédie de bureau à succès
Au-delà de sa structure de diffusion, le succès de Dispatch repose sur son concept. Il ne s'agit pas d'un drame sombre, mais d'une "comédie de bureau super-héroïque". Le joueur incarne Robert Robertson, alias Mecha Man, un ancien héros contraint de travailler comme répartiteur (dispatcher) dans un centre d'appels pour super-héros. Sa mission : gérer une équipe dysfonctionnelle composée de héros inadaptés et d'ex-vilains en réhabilitation. Cette proposition narrative décalée, axée sur les choix, la gestion des relations et la politique de bureau, a immédiatement séduit.
Le succès n'est pas seulement quantitatif. L'accueil critique sur la plateforme de Valve est excellent. Le modèle économique semble également adapté. Le jeu est disponible sur PC (via Steam) et PlayStation 5. Sur Steam, la saison complète est proposée à un prix de base de 28,99 €, tandis que la version PS5 est listée à 34,99 €. Cette transparence tarifaire, qui inclut l'intégralité des huit épisodes, combinée à la qualité du contenu, confirme que Dispatch est bien le succès surprise de cette fin d'année.
La fin de la saison approche à grands pas
Avec un tel engouement autour des quatre premiers chapitres, la pression est désormais sur AdHoc Studio pour maintenir ce niveau de qualité jusqu'au final. Le pic de joueurs de 66 000 n'est probablement qu'un début, car la hype continue de monter. Le studio a déjà confirmé le calendrier pour la suite et fin de cette première saison. Les épisodes 5 et 6 sont attendus pour le 5 novembre, tandis que le grand final, les épisodes 7 et 8, sera disponible dès le 12 novembre. Dispatch démontre brillamment que le format épisodique n'était pas mort ; il attendait simplement la bonne formule et le bon rythme.















