C'est une déclaration qui va faire grincer des dents chez les puristes de la manette. Strauss Zelnick, l'emblématique PDG de Take-Two Interactive (la maison mère de Rockstar Games du fameux GTA 6), vient de jeter un pavé dans la mare. Lors d'une intervention chez nos confrères de CNBC, il a affirmé que si les consoles ne vont pas disparaître demain, la tendance de fond pousse inévitablement l'industrie vers le PC. Une vision tranchée qui redessine les frontières du gaming pour la prochaine décennie.
Strauss Zelnick privilégie l'ouverture du PC face aux consoles
Vous pensiez que la guerre des consoles était éternelle ? Pas si sûr. Pour Zelnick, le vent tourne et la direction est claire : le business s'éloigne des systèmes fermés pour embrasser l'ouverture. "Je pense que le marché se déplace vers le PC et vers des écosystèmes ouverts plutôt que fermés", a-t-il confié sans détour.
Cette prise de position n'est pas anodine venant de l'homme qui tient les rênes de licences mastodontes. Mais alors, faut-il revendre sa PlayStation ou sa Xbox tout de suite ? La nuance est importante. Zelnick précise que si l'on définit la "console" non pas comme une boîte en plastique, mais comme une "propriété" culturelle ou une expérience de jeu riche sur grand écran, alors ce format perdurera.
Ce n'est donc pas la mort du jeu de salon, mais bien la fin du monopole du matériel propriétaire. L'expérience reste, mais le support, lui, mute vers une architecture plus flexible, semblable à celle de nos ordinateurs.
Une transition technologique inévitable pour le marché
L'analyse du patron de Take-Two ne s'arrête pas aux simples préférences des joueurs. Il pointe du doigt une réalité économique : la croissance fulgurante du mobile, qui progresse bien plus vite que le marché console traditionnel, aujourd'hui au coude-à-coude en termes de parts de marché.
Les lignes bougent aussi du côté des constructeurs. Si Sony et Nintendo capitalisent encore sur leur succès matériel, Microsoft a déjà amorcé ce virage vers le PC et le cloud. Plus intéressant encore, l'effervescence autour de Valve et de ses initiatives hybrides (comme le concept de Steam Machine ou plus récemment le succès des PC portables) prouve que la frontière devient floue.
Un appareil capable de faire tourner des jeux PC sur une télévision ? C'est exactement la vision hybride que Zelnick semble valider. En connectant ces points, on comprend que l'avenir ne sera pas binaire, mais versatile. Pour les joueurs, cela signifie potentiellement plus de liberté, mais aussi la nécessité de s'adapter à un écosystème où le PC devient le roi incontesté de l'innovation.
Vers une flexibilité totale du jeu vidéo
Cette sortie médiatique de Strauss Zelnick confirme que les éditeurs majeurs ne misent plus tout sur une seule machine. L'industrie semble prête à briser les murs des jardins fermés pour offrir une expérience unifiée, où le matériel importe moins que le logiciel. Reste à voir si cette stratégie d'ouverture influencera la sortie des prochains blockbusters de l'éditeur.
Sources : CNBC
