Avec Tom Clancy’s Ghost Recon Breakpoint comme précurseur en 2019, Ubisoft continue de sombrer mois après mois. Pour cause, des décisions de production surprenantes qui peinent à convaincre les joueurs.
Promis comme un concurrent direct à Call of Duty, XDefiant aura vécu moins de six mois avant d’annoncer sa fermeture. Une claque pour les amateurs de FPS qui aimaient se défouler sur ce free-to-play sans SBMM (Skill Based Matchmaking). Il faut dire que XDefiant est loin d’être un mauvais jeu, mais son gameplay peu inspiré et son contenu limité ont difficilement captivé les 15 millions de joueurs uniques sur le long terme.
Le jeu est désormais indisponible aux nouveaux joueurs dans la boutique Ubisoft Connect et fermera définitivement ses portes le 5 Juin 2025. Une fermeture anticipée ne nous surprendrait pas. Les joueurs ayant effectué des achats après le 4 novembre seront remboursés.
L’éditeur breton paye son manque cruel de créativité ces dernières années, à force de pousser le même produit sans prendre en compte les envies de ses clients. D’après les médias français, plus de 200 licenciements et la fermeture de deux studios sont prévus.
Echec sur échec
Ubisoft n’en est pas à son premier coup d’essai. XDefiant s’inscrit comme le deuxième échec financier de l’éditeur français après le battle royale Hyperscape. S’ajoute à cela le flop complet de Skull and Bones, qui a coûté des millions au géant du jeu vidéo, ainsi que Star Wars Outlaws qui affiche des ventes décevantes depuis sa sortie en Août 2024.
Mais jusqu’où Ubisoft peut-il aller ? Licenciements massifs, prix dérisoires (Skull and Bones à plus de 80€), les finances ne sont pas au beau fixe et cela risque de se refléter de plus en plus dans la qualité des jeux, comme nous avions déjà le noter avec Avatar: Frontiers of Pandora.
Les reports se multiplient
Dévoilé en Juillet 2021, XDefiant a été reporté de nombreuses fois, avant sa sortie officielle en Mai 2024. Il faut dire que le jeu a bien changé depuis son annonce officielle, mais la série de report à nuit à son lancement. Surtout quand on sait que l’éditeur a souhaité attendre le temps d’améliorer le jeu avant d’investir dans des campagnes de marketing pour promouvoir son produit.
D’autres titres comme Skull and Bones ont également été victimes de reports interminables. De plus, prévu pour le 15 novembre, le controversé Assassin’s Creed Shadows sortira en février 2025, après la période de fin d’année. Une série de reports qui semble s’allonger sans pour autant avoir des résultats positifs, pour l’instant du moins.
Rainbow Six Siege tient la baraque
Dans ce climat hostile, un titre semble sortir son épingle du jeu. En effet, après deux années de trouble quant à son avenir, Tom Clancy’s Rainbow Six: Siege est sûrement l’un des jeux Ubisoft avec le meilleur taux de rétention, et continue d’attirer de nouveaux joueurs, presque une décennie après sa sortie. Cette semaine, le jeu a entamé la dernière saison de sa neuvième année (Y9S4).
Des rumeurs de rachat
En octobre dernier, les médias français ont rapporté des rumeurs de rachat par le chinois Tencent. Selon Bloomberg, des discussions seraient en cours, et Ubisoft n’a jamais officiellement nié l’information. Il faut dire que l’action Ubisoft, qui s'élevait à plus de 100€ en 2018, ne vaut plus que 11€ en décembre 2024. A titre de comparaison, le cours d’Electronic Arts se tient à 166€.
En somme, Ubisoft va mal et si les recettes ne s’améliorent pas avec la sortie du prochain Assassin’s Creed, il n’est pas impossible que le géant français envisage plus sérieusement un rachat. Bien qu’Ubisoft aurait dû voir la situation arriver, le rachat d’un éditeur français par une entité étrangère serait un coup dur pour l’industrie du jeu vidéo.